La Chambre nationale de l'agriculture (CNA) a salué les décisions prises par le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, lors du dernier Conseil des ministres, en ce qui concerne l'appui à l'agriculture et la promotion de la vision moderne du secteur, a affirmé à l'APS, le président de la Chambre, Mohamed Yazid Hambli. M. Hambli a qualifié la vision du président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, de "très judicieuse", en ce sens que le secteur a besoin de passer de la vision sociale et de la gestion administrative à une gestion digne d'un secteur économique producteur de richesse, voire une locomotive de l'économie nationale. Il a ajouté que ces décisions "sont susceptibles de préserver l'activité de l'agriculteur et la régularité de la production, en sus d'assurer une certaine stabilité". La dotation du secteur en matériel agricole constituait un impératif, vu le besoin de diversification en termes de machinisme agricole et d'offre sur le marché, en l'absence d'une industrie développée du matériel agricole dans le pays, a-t-il poursuivi. M. Hambli a souligné, en outre, la nécessité de diversifier les fournisseurs du pays en matériel agricole, dans le contexte international qui impose des décisions préventives pour couvrir le marché. Le secteur de l'agriculture connaît une dynamique certaine qu'il importe d'accompagner par un matériel diversifié et de pointe à importer, a-t-il souligné. Cette situation a amené le Président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune à "satisfaire la revendication des agriculteurs", a-t-il estimé citant les exploitations agricoles créées dans le Sud et les Hauts plateaux dans le cadre de l'Office de développement de l'agriculture industrielle en terres sahariennes (ODAS). Et d'expliquer: "la maitrise des facteurs de production (équipements, puits et dépôts modernes) permet de constituer des stocks importants de céréales, un produit stratégique". Les décisions du Président Tebboune qui sont "prospectives visent à préserver la sécurité nationale", a-t-il soutenu. Concernant l'incitation à la création de start-up et micro-entreprises de huileries, M. Hambli a salué de cette décision qui est de nature, a-t-il dit, à diversifier l'approvisionnement du marché local et de l'économie en général. Il s'est félicité de cette démarche en ce qu'elle permet d'approvisionner le marché local de sources différentes à partir de plusieurs micro-usines, ce qui devra garantir un équilibre du marché et assurer une disponibilité permanente. Ces micro-usines pondront en charge de la transformation de la production agricole, notamment la maïs et le colza, lancée par plusieurs producteurs, et aident le marché national dans la réalisation de l'autosuffisance. Pour sa part, l'expert agricole, Ahmed Melha a souligné que l'intérêt accordé par les hautes autorités du pays à la sécurité alimentaire et au développement de l'agriculture se traduit clairement par plusieurs décisions prises lors des conseils des ministres depuis 6 mois dans différentes filières stratégiques. Les décisions précédentes du président de la République concernant le développement des secteurs scientifique, laitier et agricole, ainsi que d'autres filières, notamment les décisions ayant ponctué le dernier Conseil des ministres, étaient "des décisions judicieuses", a-t-il dit. Il a estimé que les dernières décisions étaient de nature à appuyer le parc national de machinisme agricole qui manque de diversité de matériels, affirmant que "l'agriculteur attendait ces engins pour entamer la bataille du travail sur le terrain, notamment des machines fonctionnant à distance, d'ensemencement et de labour et d'emballage permettant aux agriculteurs d'optimiser le rendement agricole et de maîtriser la production". "Le machinisme agricole constitue un pilier essentiel pour le développement du secteur agricole en Algérie. Nous aspirons à ce que cette décision soit accompagnée de décrets réglementaires à même de permettre aux coopératives agricoles et aux investisseurs d'importer ces machines au profit des agriculteurs", d'autant que plusieurs agriculteurs n'ont pas les ressources financières pour importer, d'où l'impératif d'organiser l'opération dans le cadre de coopératives ou par des opérateurs économiques. Lors de la dernière réunion du Conseil des ministres, le Président de la République a donné plusieurs instructions concernant le secteur de l'Agriculture, notamment l'autorisation de l'importation du matériel agricole, tous types confondus, ainsi que ses pièces de rechange, soit par les particuliers à titre individuel ou par les sociétés. Le Président Tebboune a également instruit à l'effet d'importer des tracteurs agricoles de moins de cinq (5) ans, et ce en attendant de parvenir à un équilibre entre les tracteurs fabriqués localement et ceux importés. Il a en outre souligné "la nécessité de faire sortir l'agriculture du caractère social au caractère scientifique suivant une vision moderne qui inclut la formation et la qualification de la ressource humaine", outre "l'adoption de nouvelles techniques de construction des infrastructures de stockage des récoltes agricoles en vue d'accélérer les opérations de réalisation, notamment dans les wilayas connues pour leur production abondante". Le président de la République a ordonné, dans ce sens, de "durcir le contrôle sur le forage non étudié des puits qui expose les eaux souterraines potables au danger de salinité, notamment avec le stress hydrique et les changements climatiques". Il a également instruit à l'effet de "changer le mode de gestion traditionnel de l'agriculture et de créer de nouvelles filières dans toutes les wilayas à l'instar de celles existant au niveau national". Le Président Tebboune a enfin encouragé "la création de start-up et de micro-entreprises pour ce qui est des huileries, même s'il s'agit juste de couvrir le marché local".