Le ministre de l'Intérieur, des Collectivités locales et de l'Aménagement du Territoire, Brahim Merad a affirmé, mardi à Alger, que 9237 zones d'ombre avaient bénéficié du transport scolaire, rappelant que le dossier des zones d'ombre constituait une priorité pour le gouvernement. Présentant un exposé sur le transport scolaire dans les zones d'ombre et la numérisation du secteur devant la Commission des transports et des télécommunications à l'Assemblée populaire nationale (APN), M. Merad a précisé que "635.726 élèves dans 9237 zones d'ombre ont bénéficié du transport scolaire à la faveur des mesures prises par le secteur pour renforcer les lignes de transport au niveau de ces zones, notamment à travers l'acquisition ou la location de bus au profit des communes concernées". Le nombre global de bus de transport scolaire mobilisés au niveau des zones d'ombre s'élève à "10.050 dont 6056 sont la propriété des communes (dont 1040 acquis dans le cadre du programme destiné exclusivement aux zones d'ombre) et 3994 bus loués", a détaillé le ministre qui a ajouté que ces moyens "desservent 8.809 lignes ouvertes au profit des élèves des zones d'ombre, soit 73 % de l'ensemble des lignes ouvertes au niveau national". Le secteur accorde "une grande importance" à la garantie du transport scolaire et "veille à renforcer le parc automobile des communes suivant le programme national lancé en 2018 portant acquisition de 3.500 bus pour les communes et financé par la Caisse de solidarité et de garantie des collectivités locales avec une enveloppe financière de 23 milliards de DA", a rassuré M. Merad. Le nombre de bus a permis de couvrir plus de "12085 lignes, tandis qu'un manque pour la couverture de 2859 lignes est toujours enregistré", a-t-il fait remarquer. Pour combler ce manque, la Caisse a alloué en 2022 un montant de 6 milliards de DA consacrée à la prise en charge des dépenses de maintenance et de location de bus", a-t-il dit. Concernant les obstacles entravant la couverture globale du transport scolaire au niveau national, M. Merad a relevé "le nombre croissant des élèves chaque année, dont les collégiens et les lycéens qui bénéficient du transport scolaire dans les régions enclavées, sans oublier le nombre important d'agglomérations, en sus des difficultés liées aux ressources financières nécessaires à l'entretien périodique des bus et au gel du recrutement ayant entrainé un manque de chauffeurs dans cette catégorie". Quant à la numérisation du secteur de l'Intérieur, des Collectivités locales et de l'Aménagement du territoire, le ministre a affirmé qu'"elle s'inscrit dans le cadre des engagements du président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, pour l'amélioration de la communication et la généralisation de l'utilisation de la technologie dans les administrations publiques", soulignant que le secteur avait mis en œuvre nombre de projets à ce propos à travers "le développement de plusieurs systèmes visant l'amélioration de la gestion locale et de la qualité du service offert au citoyen". M.Merad a également fait savoir que ses services œuvraient actuellement au développement de plusieurs autres systèmes, dont une plateforme permettant au citoyen "de donner son avis et de participer à la prise de décision" sans avoir à se déplacer, outre "un système informatisé national spécifique aux familles à même d'établir un fichier national des familles qui entrera en service avant la fin de l'année, ce qui permettra de suivre avec précision et en permanence, la répartition de la population". S'agissant de la lutte contre les cyber-attaques, le ministre a fait état d'"une action pour sécuriser l'exploitation de tous les systèmes informatiques du secteur à travers l'utilisation de la carte d'identité biométrique, avec la possibilité de généraliser cette opération à tous les secteurs publics et privés". Au terme de son exposé, M. Merad a affirmé "la détermination de son secteur à relever les défis avec la participation de tous les acteurs, et ce, dans le cadre d'une stratégie bien définie afin de réaliser des réformes et de supprimer tous les obstacles dans le cadre de la mise en œuvre des décisions du président de la République à ce propos".Pour rappel, l'exposé s'est déroulé en présence de la ministre des Relations avec le Parlement, Basma Azouar.