La wilaya de Relizane a commémoré dimanche le 65e anniversaire de la bataille d'Oued Allala, connue également sous le nom de bataille de Sidi Abderrahim, qui s'est déroulée le 13 novembre 1957 dans la commune de Mendes. La cérémonie de commémoration de cet anniversaire, supervisée par les autorités locales de la daïra et de la commune de Mendes en présence de la famille révolutionnaire, a vu le dépôt d'une gerbe de fleurs et la lecture de la Fatiha du saint Coran à la mémoire des chouhada de cette bataille au niveau du cimetière édifié sur le lieu où ils sont tombés en martyrs dans la région de "houala", sur les hauteurs de l'Ouarsenis ouest (au sud de la commune de Mendes). Cette bataille a eu lieu après qu'un bataillon de l'Armée de libération nationale, dirigé par Mohamed Bouguendoura, dit "Si Maâmmar", le matin du 13 novembre 1957, a tendu une embuscade à Oued Allala, situé au pied de la montagne d'Ouled Benabderrahim, à une patrouille de l'armée coloniale française, sur ordre du commandant de la quatrième région de la Wilaya V Historique, le commandant Benadda Benaouda dit "Si Zeghloul". Au cours de l'embuscade, les moudjahidine ont infligé de lourdes pertes aux forces coloniales et se sont emparés de l'équipement militaire, avant la destruction et l'incendie de véhicules, ce qui a poussé la patrouille française à demander l'aide des unités de secours et de soutien. La bataille s'est intensifiée après l'arrivée des unités de la soldatesque coloniale française renforcés par 17 avions des unités de commandos aériens, partis d'Oran, pour bombarder les sites des moudjahidine, a indiqué à l'APS le chercheur en histoire de la région, le professeur Mohamed Ghertil. Il a ajouté que la bataille s'est poursuivie jusqu'après le coucher du soleil, le même jour. Au cours de ce haut fait d'armes, le commandant du bataillon, Si Mâamar, est tombé au champ d'honneur ainsi que 33 de ses compagnons, en plus de deux enfants. Le colonisateur français a subi de grandes pertes humaines et matérielles dans la bataille. Environ 40 soldats français ont été tués, dont neuf artilleurs, dans cette bataille. Plusieurs avions ont été endommagés et des camions et véhicules militaires ont été détruits, a-t-on souligné de même source.