Le ministère de la Solidarité nationale, de la Famille et de la Condition de la femme intensifiera les campagnes de sensibilisation en milieu pénitentiaire au profit des femmes prisonnières en vue de leur expliquer les mécanismes d'accompagnement disponibles pour leur réintégration socioéconomique une fois les peines purgées, a indiqué lundi à Tipaza la ministre du secteur, Kaouter Krikou. Il s'agit, en effet, de programmes de sensibilisation menées par les cellules de proximité relevant de l'Agence du développement social (ADS) en milieu carcéral en collaboration avec le secteur de la Justice, en vue de vulgariser les dispositifs d'aide offerts par l'Etat au profit des catégories vulnérables, notamment les femmes prisonnières, une fois la peine purgée, a déclaré la ministre au terme de sa visite d'inspection à l'établissement pénitentiaire de Tipaza, en compagnie du DG de l'Administration pénitentiaire et de la réinsertion, Said Zerb. A ce propos, Mme Krikou s'est félicitée du niveau de prise en charge psychopédagogique et social aussi bien en formation qu'en enseignement constaté sur les lieux, affirmant qu'"il faudra accompagner les femmes prisonnières douées pour la réalisation de leur autonomie financière de manière à s'imposer au sein de la société". A cette occasion, la ministre a visité les ateliers de formation qualifiante en couture, en cuisine, en gâteaux traditionnels, en informatique et en comptabilité, s'enquérant des infrastructures sanitaire, sportive et de divertissement mises à disposition des détenues. De son côté, M. Said Zerb a fait savoir que le taux de femmes prisonnières était "timide" ne dépassant pas 1,5% du total des prisonniers, et celui des adolescente "encore moindre", considérant que ces deux catégories étaient "vulnérables et nécessitaient un intérêt particulier". Il a également réaffirmé "l'attention toute particulière" accordée par l'Etat aux prisonniers de catégorie vulnérable, à travers la mise en place de programmes diversifiés visant à les accompagner durant l'emprisonnement et une fois la peine purgée, en vue d'assurer une réinsertion "importante" des prisonniers dans la vie sociale.