Un budget de 350 milliards de dinars (mds DA) a été affecté, dans le cadre de la loi de finances 2023, à la prise en charge des augmentations salariales des travailleurs de la Fonction publique, a indiqué jeudi à Alger, le directeur général du Budget au ministère des Finances, Abdelaziz Fayed. S'exprimant à la presse en marge de la cérémonie de remise des affectations budgétaires aux différents départements ministériels et entreprises publiques au titre de la Loi de finances 2023, M. Fayed a affirmé qu'un budget de l'ordre de 350 mds DA a été alloué à la prise en charge des augmentations des salaires de 2,8 millions de travailleurs de la Fonction publique. M. Fayed a précisé également que le même budget sera affecté durant 2024 à la prise en charge des salaires des fonctionnaires de la Fonction publique, expliquant que cette revalorisation sera versée le mois de mars prochain avec effet rétroactif à partir de janvier 2023. Concernant les modalités de mise en œuvre des augmentations salariales, il a précisé que les autorités ont décidé de revoir le nombre de points indiciaires en ajoutant 75 points en 2023 et 75 autres en 2024. "Nous n'avons pas opté pour la valeur du point indiciaire, parce que cette mesure profitera essentiellement aux salaires les plus élevés. Mais avec cette formule d'augmentation de points indiciaires, c'est les salaires les plus bas qui vont bénéficier de cette revalorisation", a-t-il encore expliqué. Dégel de plus de 300 projets publics Il est prévu également, dans le cadre de la loi de Finances 2023, "le dégel de plus de 300 projets publics bloqués depuis 2014 et 2015, a fait savoir le même responsable. Rassurant que "l'Etat va procéder progressivement au dégel des projets bloqués suite à la crise de 2014", il a fait état de l'affectation dans le cadre de la Loi de finances 2023 d'une enveloppe financière de l'ordre de 120 mds DA au dégel de projets qui concernent plusieurs secteurs socio-économiques, citant notamment l'éducation, la santé, les transports, les travaux publics et la culture. Lire aussii: Fiscalité: les principales mesures prévues pour 2023 Par ailleurs, le directeur général du Budget a relevé que "c'est la première fois en Algérie que des affectations budgétaires et des crédits ont été remis pendant la première semaine du mois de janvier aux départements ministériels et aux secteurs concernés", qualifiant ce jour d'"historique marquant l'entrée en vigueur de la loi organique 18-15 du 2 septembre 2018 relative aux lois de finances". Considérant aussi la loi organique 18-15 comme une "constitution financière", il a assuré que ce "texte réformateur va entrainer des améliorations, en matière de gestion de finances publiques, dans d'autres secteurs". M. Fayed a évoqué les montants des dépenses prévues dans le cadre de la Loi de finances 2023, soutenant que ces dépenses traduisent les orientations du président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune et le programme du gouvernement visant à améliorer le pouvoir d'achat des citoyens et à la relance économique à travers les investissements qui seront engagés. "Cette Loi de finances 2023, qui intervient dans un contexte particulier au lendemain de crises économiques et de la Covid-19, contient des mesures de rattrapage et d'apaisement social favorisant la relance de l'investissement et le démarrage de différentes réformes de l'Etat", a-t-il rappelé. A ce propos, M. Fayed a cité le montant des dépenses de la Loi de finances 2023 de l'ordre de 13.700 mds DA, dont un budget de 640 mds DA est destiné aux subventions.