Le cercle des organisations, syndicats, associations et partis politiques qui ont annoncé leur participation aux manifestations prévues lundi prochain au Maroc pour dénoncer la hausse sans précédent des prix et les atteintes aux libertés, ne cesse de s'élargir au fur et à mesure que le jour J approche. Dans ce contexte, le parti de la Voie démocratique travailliste (Annahj Addimocrati) a appelé ses militants et toutes les forces vives et catégories populaires à participer en force aux manifestations qui seront organisées à travers toutes les régions du Royaume lundi. Dans un communiqué, le parti politique marocain a déclaré: "Faisons de ces manifestations une occasion de rétablir la dignité, d'arracher la liberté, l'égalité et la justice sociale, de dénoncer la corruption et la tyrannie endémiques dans l'Etat et ses institutions, d'exiger un renversement de la hausse des prix des produits de consommation et du carburant, et une occasion pour exiger la libération des prisonniers politiques et des détenus d'opinion". Pour sa part, l'Association nationale des diplômés chômeurs du Maroc a appelé ses militants et tout le peuple marocain à "contribuer et à participer activement à toutes les formes de contestation et les démarches qui seront entreprises au niveau des coordinations régionales". Elle a souligné en outre que la situation actuelle dans le Royaume est caractérisée par "l'aggravation des crises et une attaque féroce contre tous les acquis du peuple marocain (hausse des prix sans précédent, coupes budgétaires, taux de chômage élevé...) à travers tous les secteurs, notamment la fonction publique, l'éducation et la santé". La même association a assuré de "la poursuite de sa lutte pour le droit au travail et son combat contre la répression, les arrestations et les poursuites judiciaires contre les militants". S'est joint aussi à ces actions de protestations, la Fédération de gauche marocaine. Cette alliance politique de deux partis a également condamné "la restriction continue des droits et libertés et la répression des mouvements de protestation pacifiques qui expriment leur frustration face à la crise étouffante". Dans un communiqué, elle a appelé à "améliorer les conditions de vie et à réduire la pauvreté et le chômage". Vendredi dernier, le Front social marocain, une alliance de partis, syndicats et associations, a appelé à des marches et actions de protestation à travers le Royaume, le 20 février, pour dénoncer la hausse alarmante et sans précédent des prix et la restriction des libertés. De son côté, la Confédération démocratique du travail, une centrale syndicale marocaine, a décidé d'organiser des marches régionales de protestation dimanche, ainsi qu'une grève générale dans la fonction publique et une marche nationale de protestation plus tard, pour dénoncer l'exacerbation de la crise sociale et la hausse vertigineuse des prix, ce qui a conduit à la détérioration du pouvoir d'achat et à l'aggravation de la pauvreté et des disparités sociales.