Le ministre des Affaires étrangères et des Expatriés de la République arabe syrienne, M. Fayçal Al-Meqdad, a salué la position ferme de l'Algérie à l'égard de la crise que traverse son pays depuis ses débuts à ce jour, soulignant l'importance de l'action arabe commune en tant que seule et unique voie à même de préserver la dignité et les droits de la Nation arabe et de lui permettre de relever des défis communs. Dans une interview accordée à la chaine "AL24news", M. Al-Meqdad a affirmé que sa rencontre avec le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune était "amicale et conviviale et a reflété la profondeur des relations unissant les deux pays frères". Il a souligné que le message du président syrien, Bachar Al-Assad qu'il a transmis à son homologue algérien était "un message d'amitié et d'estime, à travers lequel le Président Al-Assad a exprimé sa grande considération au Président Abdelmadjid Tebboune, ainsi qu'au peuple algérien pour tout ce que ce brave peuple a apporté à la Syrie depuis les débuts de la crise en 2011 à ce jour". Il a précisé, dans ce sens, que la position de l'Algérie à l'égard de la crise qui prévaut dans son pays "était claire et ferme depuis les débuts de celle-ci". Le message du Président Al-Assad portait un "éclairage sur les derniers développements de la situation en Syrie et dans la région, et sur les démarches politiques en cours à différents niveaux, aussi bien avec les voisins de l'Etat syrien que dans le cadre du processus d'Astana ou des relations russo-syriennes, et aussi les visites effectuées en Syrie par plusieurs responsables arabes durant les quelques jours passés et celles effectuées également par des responsables syriens dans des Etats arabes". Et d'ajouter que le message et l'appel téléphonique qui a eu lieu récemment entre les deux Présidents "s'inscrivent dans le cadre de la coordination des positions entre les deux pays", dont "la convergence a été soulignée à maintes reprises". A cette occasion, le chef de la diplomatie syrienne a réitéré la reconnaissance de son pays à l'Algérie pour les efforts accomplis concernant le statut de la Syrie lors du sommet tenu à Alger et les démarches sincères entreprises dans ce domaine. Au sujet de l'état de détente des relations de son pays avec de nombreux pays arabes, Al-Meqdad a déclaré: "nous, dans les pays arabes, notre principal souci est que nos relations soient normales ou tout au moins claires, basées sur une action commune afin de faire face à des défis communs", expliquant que les visites effectuées par des responsables arabes à Damas, ainsi que des responsables syriens dans certain pays arabes, "avaient le même objectif à savoir la normalisation des relations entre les pays arabes". A la question de savoir si ces visites ont abouti à une quelconque initiative pour le règlement de la crise syrienne et si la Syrie avait des conditions à cet égard, M. Al-Meqdad a précisé que "la Syrie n'impose pas de conditions à ses frères arabes", ajoutant que "tous les pays arabes savent que ce que vit mon pays peut être vécu par n'importe quel pays arabe". "Ces visites sont donc intervenues avec la volonté de toutes les parties afin de tourner une page et d'ouvrir une nouvelle dans les relations syro-arabes". Et d'ajouter, concernant le résultat de ces visites : "Nous avons constaté que nos intérêts communs, les agressions contre notre peuple palestinien et contre nos pays arabes, les défis et les diktats imposés par certains pays étrangers, et les lignes rouges qu'ils placent sur nos relations inter-arabes, ne devraient pas exister, et ce dans le cadre du respect de notre souveraineté et de notre liberté de choisir la voie du développement que nous devons tous suivre". "Nous avons perçu lors de ces rencontres davantage de compréhension de la part de nos frères arabes par rapport à la nature de ce que nous avons traversé". A la question de savoir si cette compréhension prélude à la présence de la Syrie au prochain Sommet arabe, M. Fayçal Al-Meqdad a fait savoir que son pays "croit en la dimension arabe de toutes les questions qui requièrent l'unification des pays arabes et de leurs positions", ajoutant "nous ne pouvons pas accepter d'être un pays responsable de la division des pays arabes et si la question de la (non) présence de la Syrie à la Ligue arabe convient à certains pays arabes, il n'y a pas d'inconvénient à sacrifier la Syrie dans un court temps pour unifier les rangs arabes". Le chef de diplomatie syrienne a exprimé la considération de son pays au fait que "la majorité des pays arabes commencent à comprendre que l'action arabe commune demeure le seule voie qui préserve notre dignité en tant qu'Arabes, mais aussi nos droits, y compris les droits du peuple palestinien". Le ministre syrien a évoqué, en outre, ce qui se passe à El-Qods occupée et l'agression sioniste contre Al-Aqsa, relevant que l'entité sioniste, connue pour ses nombreux crimes, l'agression de ses soldats contre Al-Aqsa, l'assassinat des Palestiniens et la pratique de rituels dans ce Lieu saint "vise à éliminer les monuments islamiques de la Mosquée qui est menacée d'effondrement et à déverser leur haine vis-à-vis de notre histoire et de nos droits en tant qu"Arabes". "La défense du peuple palestinien par les Arabes est une réponse à la brutalité sioniste", a-t-il souligné.