La commémoration des étapes historiques de l'Algérie "est une nécessité" au vu de leur importance dans "la cohésion du peuple pour affronter les stratagèmes ciblant notre histoire, les valeurs de notre société et le caractère national", a indiqué jeudi à Oran le ministre des Moudjahidine et Ayants droit Laïd Rebigua lors d'un séminaire sur la journée nationale de la mémoire commémorant les massacres du 8 mai 1945. Dans un message, à l'occasion de la journée nationale de la mémoire, organisée à Oran par l'Association nationale des grands invalides de la guerre de libération nationale sous le slogan "Crime sans jugement ni châtiment", lu en son nom par l'Inspecteur général du ministère, Bensaâdallah Ameur, le ministre a mis l'accent sur l'obligation de "commémorer les massacres du 8 mai 1945 et les autres étapes historiques de l'Algérie, en raison de leur importance dans la cohésion du peuple à faire face aux crises, aux épreuves, aux tribulations du temps et à tous les stratagèmes qui visent notre histoire ou les valeurs de notre société et le caractère national", affirmant que "la cohésion autour de notre richesse nationale est la forteresse imprenable écrite par les glorieux Chouhada et les braves et nobles moudjahidine". Et d'ajouter: "Nous valorisons hautement de tels événements qui immortalisent l'histoire nationale, soutiennent les contributions sérieuses dans son écriture, sa promotion et sa transmission aux générations et dynamisent les chercheurs et les étudiants œuvrant pour renforcer le système des valeurs et construire le caractère national", ajoutant que "nous nous lançons vers un avenir prospère où la détermination est plus forte pour la réussite, surtout que notre pays a démarré dans une Algérie nouvelle, sécurisée et unie, avec son aspect majestueux dans lequel nous devons nous soutenir et renforcer le tissu social". Le ministre des Moudjahidine a également appelé, dans son message, à "consolider ces valeurs chez nos enfants, car ce pays a tracé ses frontières et son unité avec le sang pur (des martyrs) qui s'est mêlé aux douleurs, aux gémissements et aux cris de torture dans les prisons (coloniales)". Les massacres du 8 mai 1945, a-t-il dit, "ont été le prélude d'un autre style de résistance, après les promesses fallacieuses et vaines du colonisateur français. La marche pacifique, lancée à partir de Sétif, Guelma et Kherrata pour se propager à l'ensemble du pays, était le début d'une nouvelle mobilisation adoptée par la guerre de libération, en plus de la force de frappe du Front et de l'Armée de libération nationale". Le ministre des Moudjahidine et Ayants droit a relevé que les manifestations du 8 mai 1945 "ont révélé le véritable visage haineux du colonisateur qui a répondu aux exigences du peuple algérien en vidant les fusils de la haine et des bombes mortelles sur la poitrine d'hommes, de femmes et d'enfants innocents et sans défense, faisant 45.000 martyrs". Laïd Rebigua a souligné que son département ministériel a mobilisé tous les efforts et différents moyens et supports au service de la mémoire de la nation en la hissant et en l'immunisant. A noter que cette rencontre, organisée par l'Association nationale des grands invalides de la guerre de libération, à laquelle ont pris part les autorités locales et la famille révolutionnaire, a permis d'honorer plusieurs moudjahidine invalides de la guerre de libération nationale.