Le chef du Parti populaire (PP) en Espagne, Alberto Nunez Feijoo, candidat en puissance au poste de Premier ministre à l'occasion des législatives du 23 juillet, a promis un retour à la position antérieure de son pays dans le dossier sahraoui, basée notamment sur la "transparence", en cas de victoire. Invité avec Pedro Sanchez pour un débat télévisé en prévision des prochaines élections, le chef du PP a, dès le début, critiqué le Premier ministre sortant pour son changement de position unilatéral quant au conflit au Sahara occidental et son alignement sur la thèse expansionniste du Makhzen, lui demandant notamment de dévoiler les véritables raisons de ce revirement. "Je vous demande de divulguer ce que vous avez convenu avec le Maroc pour que vous changiez de position concernant le conflit au Sahara occidental et de vous aligner sur la position de Rabat, sans vous concerter avec le gouvernement, la classe politique et l'opposition", a lancé Feijoo en direction du chef du Parti socialiste ouvrier espagnol (PSOE). Toujours concernant le Sahara occidental, le numéro 1 du PP a affirmé que son éventuelle victoire le 23 juillet voudra dire un retour de l'Espagne à sa position antérieure dans ce dossier, basée sur "la neutralité, l'équilibre et la transparence". Il a ajouté, à ce sujet, que "la politique étrangère de son gouvernement sera à l'opposé de celle de l'Exécutif actuel". "Il n'y aura pas de politique étrangère sans consulter le chef de l'opposition et je n'adopterai pas de critères qui lient mon pays sans en demander l'autorisation au Congrès", a-t-il promis. A la suite de ce débat télévisé, Alberto Nunez Feijoo a renforcé sa position dans les sondages devant Sanchez, selon le journal El Mundo.