Les travaux de la Conférence internationale sur le développement et la migration ont débuté, dimanche après-midi à Rome, avec la participation du Premier ministre, M. Aïmene Benabderrahmane en tant que représentant du président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune. Cette Conférence se déroule en présence de plusieurs pays de la Méditerranée, du Moyen-Orient et des Etats africains, ainsi que d'organisations et d'instances internationales à l'instar du Conseil européen, de l'Union africaine (UA), du Fonds monétaire international (FMI), du Fonds arabe pour le développement économique et social et de l'Agence des Nations Unies pour les réfugiés (HCR). A travers l'organisation de cet évènement, le Gouvernement italien tend à ériger un nouveau modèle en vue de réduire les motifs de la migration clandestine, et ce en boostant le développement dans les Etats en proie à l'exode massif de leurs citoyens notamment les jeunes, vers le continent européen. A ce propos, le Gouvernement italien avait fait état d'une hausse considérable des flux migratoires, avec un taux avoisinant les 150% durant l'année en cours. Présidant les travaux de cette Conférence, la présidente du Conseil des ministres italien, Mme Giorgia Meloni s'est félicitée du taux important de participation à ce rendez-vous, "ouvrant ainsi la voie à un nouveau processus multilatéral basé sur le respect et le dialogue à même d'aboutir à des résultats concrets et satisfaisants pour tous". Ce dialogue qui réunira les pays concernés par ce phénomène dans les deux sens, "offrira de nombreuses opportunités de coopération et de coordination en vue de conjuguer les efforts pour mettre fin aux souffrances humaines engendrées par la migration clandestine et les pertes économiques qui en découlent", a déclaré Mme Meloni. Lire aussi: Le Premier ministre à Rome en tant que représentant du président de la République à la Conférence sur le développement et la migration A cet égard, elle a également expliqué que l'un des engagements de son gouvernement consistait en le soutien au développement des pays africains qui constituent une source de migrants clandestins, ce qui représente une grande perte de ressources humaines, notamment les jeunes, un objectif qui peut être atteint à travers "la création de projets de développement dans les domaines de l'éducation, de la santé, de l'agriculture, de l'énergie et des infrastructures afin d'asseoir les fondements de la stabilité dans ces pays" a-t-elle affirmé. "Cependant, il faut pour cela trouver les financements nécessaires, ce qui constitue l'un des principaux objectifs de cette conférence internationale", a ajouté Mme Meloni. En contrepartie, l'approche italienne en matière de lutte contre la migration clandestine visant à limiter ses effets négatifs est fondée sur "le renforcement du soutien destiné aux pays européens confrontés à ces flux", poursuit la présidente du Conseil des ministres italien. A noter que les travaux de cette Conférence qui se déroulent en deux sessions, seront sanctionnés par des recommandations définissant les grandes lignes du "processus de Rome" en vue de faire face à la migration clandestine.