Le Groupe de soutien de Genève pour le Sahara occidental a exprimé, mardi, sa préoccupation face à la violation du droit international humanitaire et à la "violation systématique" des droits de l'homme par le Maroc dans les territoires sahraouis occupés, appelant le Haut-Commissaire aux droits de l'homme à redoubler d'efforts pour mettre fin à ces pratiques et permettre au peuple sahraoui d'exercer son droit à l'autodétermination. "Notre groupe est préoccupé par la violation du droit international humanitaire et la violation systématique des droits de l'homme au Sahara occidental", a indiqué le représentant permanent du Zimbabwe auprès de l'ONU à Genève, Stuart Comberbach, dans son discours devant la 54e session du Conseil des droits de l'homme des Nations unies dont les travaux ont débuté lundi. Dans ce contexte, il a évoqué l'interdiction faite au Haut-Commissaire aux droits de l'homme de se rendre dans les territoires sahraouis occupés, ainsi que l'expulsion de nombreux organismes des droits de l'homme et d'observateurs internationaux, empêchés par le régime du Makhzen de rendre visite aux Sahraouis et aux détenus politiques qui souffrent de conditions sanitaires difficiles et sont soumis à des traitements "inhumains" et "dégradants" dans les geôles d'occupation. Le représentant permanent du Zimbabwe, dont le pays fait partie du Groupe de soutien de Genève, a, en outre, tenu à mettre la lumière sur les nombreuses victimes des drones de l'armée d'occupation marocaine au Sahara occidental. Il a appelé tous les pays du monde à respecter le statut juridique du territoire sahraoui, à permettre au peuple sahraoui d'exercer son droit à l'autodétermination, à la liberté et à l'indépendance, et à lui permettre d'exploiter ses ressources naturelles. A ce titre, le diplomate a également appelé le représentant de l'Union européenne (UE) à "se conformer aux arrêts rendus par la Cour européenne de justice (CJUE) et prendre en considération l'arrêt à venir" de cette même Cour, tout en mettant l'accent sur le programme d'aide destiné au peuple sahraoui. A noter que le processus inachevé de décolonisation du Sahara occidental sera au centre d'une conférence qu'organisera le Groupe de soutien de Genève pour le Sahara occidental, mercredi à Genève. Cette rencontre, qui se tiendra en marge de la 54e session du Conseil des droits de l'homme des Nations unies à Genève, réunira diplomates, parlementaires et experts sous le thème "Décolonisation du Sahara occidental : responsabilités et devoirs historiques", selon les organisateurs. Seront notamment présents, le représentant du Front Polisario en Suisse et auprès des Nations unies et des organisations internationales à Genève, Oubi Bouchraya Bachir, le représentant permanent du Zimbabwe auprès de l'ONU à Genève, Stuart Comberbach, l'historien et ingénieur en investigations au Centre national pour la recherche scientifique de Tours (France), Francesco Correale, ainsi que la Sahraouie Teslem Andala Ubbi, nouvellement élue au Parlement espagnol. Parmi les invités, figure également le professeur en droit international dans des universités en Espagne, Argentine, Uruguay et au Mexique et ancien employé au Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l'homme, Carlos Villan-Duran. Créé en 2017 et composé de 15 Etats amis du Sahara occidental, le Groupe de soutien de Genève a déployé des efforts intensifs à plusieurs niveaux pour mettre la lumière sur les droits du peuple sahraoui et les graves violations dont il est victime, ainsi que sur le pillage de ses ressources naturelles.