L'Organisation de la coopération islamique (OCI) a réitéré mercredi sa "ferme condamnation" de l'agression en cours contre la bande de Ghaza et dénoncé "vigoureusement" le ciblage flagrant par les forces d'occupation de l'hôpital Al-Ahly Arabi "El-Mamadani" dont le denier bilan provisoire fait état d'au moins 500 martyrs et des centaines de blessés palestiniens. L'organisation "réitère sa ferme condamnation de l'attaque inédite menée contre les civils dans la Bande de Ghaza assiégée et dans l'ensemble du territoire palestinien occupé, y compris les meurtres, les bombardements, la destruction délibérée des infrastructures, la menace de commettre des atrocités à leur encontre, du génocide et du déplacement forcé", a-t-elle affirmé dans un communiqué, publié à l'issue d'une réunion extraordinaire de ses ministres des Affaires étrangères en Arabie saoudite. L'OCI a notamment appelé "à la cessation immédiate de l'agression débridée des forces d'occupation sionistes contre le peuple palestinien dans la Bande de Ghaza et à la levée sans délai du blocus qui y est imposé" et "confirme son rejet total de ciblage des civils, sous quelque prétexte que ce soit, ou de leur expulsion hors de leurs foyers, voire de les affamer, de les assoiffer et de les priver d'un accès sûr aux aides humanitaires". Elle a, à ce titre, exhorté "tous les pays à diligenter la fourniture d'aides humanitaire, médicale et de secours, l'approvisionnement en eau et en électricité et l'ouverture immédiate de couloirs humanitaires pour acheminer l'aide d'urgence en toute sécurité dans la bande de Ghaza notamment à travers les agences onusiennes dont l'UNRWA en particulier, ainsi que le soutien de ses efforts connexes". L'organisation a, en outre, "dénoncé vigoureusement le ciblage flagrant par les forces d'occupation sionistes brutales de l'Hôpital civil El-Mamadani dans la bande de Ghaza, qui a entraîné la mort et la blessure de centaines de civils innocents malades, blessés et déplacés, ce qui représente un crime de guerre et de génocide, de même qu'une violation flagrante du droit international humanitaire, de l'éthique et des chartes internationales et humanitaires". Dans ce cadre, elle a exhorté la Communauté internationale "à agir rapidement et à demander des comptes à l'occupation sioniste pour la commission de ces crimes de guerre odieux contre le peuple palestinien et toute l'humanité", tout en exigeant une "intervention immédiate" pour arrêter ce massacre. Imputant à l'entité sioniste l'entière responsabilité du sort des civils dans la bande de Ghaza, l'OCI a souligné "l'impératif d'épargner la vie de tous des civils et de ne pas les prendre pour cible de quelque manière que ce soit, conformément au droit international, au droit international humanitaire et aux préceptes divins" et rejeté "catégoriquement les appels au déplacement des habitants de Ghaza". L'organisation a également fait part de "sa profonde condamnation et ses regrets face à l'échec du Conseil de sécurité de l'ONU et à son incapacité à assumer ses responsabilités, en prenant une décision décisive, pour mettre un terme aux crimes de guerre perpétrés par les forces d'occupation sionistes contre le peuple palestinien dans la bande de Ghaza et l'ensemble des territoires palestiniens". Dans ce contexte, elle a appelé les Nations unies et le Conseil de sécurité de l'ONU "à assumer leurs responsabilités en prenant toutes les mesures urgentes pour assurer la cessation de l'agression brutale et barbare contre le peuple palestinien, en particulier dans la bande de Ghaza et sur l'ensemble du territoire palestinien, en permettant l'accès de l'aide humanitaire, en protégeant les civils palestiniens désarmés et en mettant un terme à la catastrophe humanitaire". L'OCI déplore "les prises de position internationales qui soutiennent l'agression brutale contre le peuple palestinien et accordent à l'entité sioniste l'immunité, profitant du double standard qui couvre la puissance occupante" et appelle les acteurs internationaux "à s'engager à parrainer une voie politique sérieuse pour parvenir à la paix, basée sur la fin de l'occupation sioniste illégale (...) et sur la concrétisation de la solution à deux Etats, dans un délai clair". Elle a, entre autres, insisté sur "la nécessité de fournir une protection internationale au peuple palestinien en vertu des normes du droit international humanitaire, comme l'a demandé, à plusieurs reprises, l'Assemblée générale des Nations Unies". (APS) 55774/773/500/172 APS 181943 ALG Oct 23 NNNN