La bande de Ghaza, où les communications et internet sont désormais coupés, continue d'être bombardée par l'armée d'occupation sioniste avec des frappes d'une intensité sans précédent, au 22e jour de l'agression, laissant craindre "une catastrophe humanitaire ayant des proportions monstres pour les années à venir". Les forces d'occupation poursuivaient samedi leurs bombardements aériens, maritimes et d'artillerie sur toutes les zones de la bande de Ghaza, selon l'agence de presse palestinienne, Wafa qui parle de "bombardements violents, intenses et ininterrompus". La Défense civile palestinienne a, de son côté, signalé samedi dans ce contexte, que des centaines de bâtiments ont été "entièrement détruits" dans la bande de Ghaza dans les bombardements sionistes de la nuit. "Des centaines d'immeubles et de maisons ont été entièrement détruits et des milliers d'autres logements ont été endommagés", a affirmé Mahmoud Bassal, le porte-parole de la Défense civile à Ghaza, avant de poursuivre: les intenses bombardements de la nuit "ont changé le paysage de Ghaza et des gouvernorats du Nord". L'intensification des raids sionistes survient à un moment où les forces d'occupation ont coupé toutes les communications et internet depuis l'enclave palestinienne, tandis que Ghaza vit dans l'obscurité continue depuis le début de cette agression, le 7 octobre, selon Wafa. Dans ce sillage, l'organisation de défense des droits humains Human Rights Watch (HRW) a averti que la coupure des télécommunications et d'internet à Ghaza risque de "servir de couverture à des atrocités de masse et de contribuer à l'impunité des violations des droits humains" commises par l'entité sioniste. Pour Amnesty International, qui dit avoir perdu contact avec son personnel à Ghaza, cette coupure des communications "signifie qu'il sera encore plus difficile d'obtenir des informations et des preuves essentielles sur les violations des droits humains et les crimes de guerre (sionistes) commis contre les civils palestiniens à Ghaza, et d'entendre directement ceux qui subissent ces violations". Et NetBlocks, un service de surveillance de l'accès à internet, a lui aussi fait état d'un "effondrement de la connectivité dans la bande de Ghaza". Selon le Bureau de coordination des affaires humanitaires de l'ONU (OCHA), plusieurs agences des Nations unies ont perdu contact avec leurs équipes à Ghaza. Les opérations humanitaires et l'activité des hôpitaux "ne peuvent continuer sans communications", s'est alarmée Lynn Hastings, coordinatrice humanitaire de l'OCHA, dans un communiqué. Lire aussi: Appel à une action collective pour faire cesser l'agression sioniste inique contre Ghaza Le Croissant rouge palestinien a, quant à lui, annoncé sur X (ex-Twitter) avoir "perdu le contact avec son centre opérationnel et toutes (ses) équipes dans la bande de Ghaza, à cause de la coupure des communications hertziennes et cellulaires et d'internet" par les autorités d'occupation, se disant "profondément inquiet" quant à la capacité de ses médecins à continuer à fournir des soins dans ces conditions, ainsi que pour la sécurité de son personnel. Appel à une trêve humanitaire immédiate Dans la foulée de ces crimes sionistes, l'Assemblée générale de l'ONU a adopté vendredi, à une large majorité, une résolution réclamant une "trêve humanitaire immédiate". La résolution non contraignante, a recueilli sous les applaudissements 120 votes pour, 14 contre et 45 abstentions, sur les 193 membres de l'ONU. Le texte élaboré par la Jordanie au nom du groupe des pays arabes "demande une trêve humanitaire immédiate, durable et soutenue, menant à la cessation des hostilités" dans l'enclave palestinienne. Saluant l'adoption de cette résolution, le ministre jordanien des Affaires étrangères, Ayman Safadi, avait averti que l'agression sioniste à Ghaza était en train de pousser la région vers l'abîme. Le résultat risque d'être "une catastrophe humanitaire ayant des proportions monstres pour les années à venir", avait-il écrit sur le réseau social X, appelant la communauté internationale à rejeter explicitement cette agression. Pour sa part, la présidence palestinienne a salué l'adoption de la résolution visant à protéger les civils et à respecter les obligations juridiques et humanitaires, par la voix de son porte-parole, Nabil Abou Rudeina, qui a souligné que "le vote de 120 pays en faveur de la résolution signifie que le monde confirme son rejet de l'agression contre le peuple palestinien, de son déplacement de ses terres et de la création d'une nouvelle catastrophe". Pour rappel, le bilan officiel des massacres perpétrés depuis le 7 octobre par les forces sionistes contre la bande de Ghaza et la Cisjordanie occupée ne cesse de s'alourdir, s'établissant samedi à 7.814 martyrs, dont 3195 enfants et 1863 femmes, et 21.693 blessés. En outre, quelque 1.600 corps de martyrs sont toujours sous les décombres. Face à ce désastre humanitaire, le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, a averti vendredi que "sans un changement fondamental, la population de Ghaza va subir une avalanche sans précédent de souffrances humaines". "Tout le monde doit prendre ses responsabilités. C'est un moment de vérité, l'Histoire nous jugera", a lancé Antonio Guterres dans une déclaration lue par son porte-parole, soulignant que "le système humanitaire à Ghaza fait face à un effondrement total, avec des conséquences inimaginables pour plus de 2 millions de civils".