Le Premier ministre, M. Nadir Larbaoui a mis en avant, lundi au Centre international des conférences (CIC) "Abdelatif-Rahal" à Alger, les grands axes des réformes constitutionnelles et législatives menées, depuis plus de trois ans, par le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, des réformes ayant pour principal fondement la consécration de l'Etat de droit. Présidant l'ouverture des travaux du Dialogue judiciaire africain, en sa qualité de représentant du président de la République, le Premier ministre a mis en avant "les mesures importantes de renforcement des garanties relatives au respect des droits de l'Homme et des peuples, que stipule la Constitution algérienne initiée par le président de la République en 2020". A ce propos, il a cité "la consécration du principe de la sécurité juridique, la généralisation du principe du double degré de juridiction et l'élargissement du champ de l'exception d'inconstitutionnalité pour couvrir la règlementation". Cela a permis, a-t-il poursuivi, "d'opérer une réforme globale du système législatif et institutionnel concerné par les droits de l'Homme, et de l'orienter entièrement vers la contribution à la réalisation d'un développement axé sur le citoyen". "Ce processus a requis une attention particulière à la réforme globale de la justice et au renforcement de son indépendance, étant un pilier principal pour consolider le processus d'édification nationale vers la gouvernance judiciaire et l'humanisation de l'action judiciaire, à travers notamment une réforme profonde du Conseil supérieur de la magistrature (CSM) qui a permis de consacrer sa pleine indépendance et la concrétisation effective de ses prérogatives exclusives en matière de gestion de la carrière des magistrats", a ajouté le Premier ministre. "Ce chantier devrait être couronné par la promulgation du nouveau statut de la Magistrature qui renforcera l'indépendance du magistrat, le préservera de toute influence extérieure et assurera l'amélioration de sa situation socio-professionnelle", a affirmé M. Larbaoui. Le Premier ministre a également mis en relief "les efforts consentis dans le domaine de la formation des magistrats, du renforcement de leurs acquis théoriques et professionnels, et du développement des capacités des différents agents chargés de l'application de la loi, l'accent étant particulièrement mis sur la conscientisation des différents intervenants dans l'activité judiciaire aux questions en lien avec la protection des droits de l'Homme". M. Larbaoui a évoqué, en outre, "l'attachement de l'Algérie à introduire, dans son système législatif national, tous les critères internationaux inhérents aux doits de l'Homme", rappelant que "la Constitution de 2020 a consacré cette orientation à travers l'obligation faite au magistrat national d'appliquer les conventions ratifiées lors de l'exercice de ses missions".