Le Conseil de sécurité de l'ONU se réunit pour un briefing ouvert mercredi, sur les développements dans la bande de Ghaza, en Palestine, et l'impact sévère de l'agression sioniste sur les femmes et les enfants. La directrice exécutive d'ONU Femmes, Sima Sami Bahous, la directrice exécutive de l'UNICEF, Catherine Russell, et la directrice exécutive du Fonds des Nations unies pour la population (FNUAP), Natalia Kanem, devraient faire un exposé. Le bilan de l'agression sioniste contre l'enclave palestinienne et la Cisjordanie occupée, depuis le 7 octobre dernier est passé, selon le ministère palestinien de la Santé, mardi, à plus de 13.300 martyrs, dont près de 6.000 enfants, outre plus de 32.850 blessés, des milliers d'autres toujours sous les décombres et plus de 1,7 million de déplacés à l'intérieur de la bande de Ghaza. Aussi, trois écoles de l'Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA) abritant des familles déplacées ont été touchées par les bombardements sionistes à Ghaza, faisant plusieurs martyrs et blessés, une "nouvelle preuve que personne, et nulle part, n'est en sécurité à Ghaza", indique l'UNRWA. D'après le directeur exécutif du programme d'urgence sanitaire de l'OMS, Michael Ryan, et le haut responsable des urgences de l'équipe de l'organisation onusienne à Ghaza, Robert Holden, "la situation sanitaire dans l'enclave palestinienne est extrêmement désespérée". Allant dans le même sens, le Fonds des Nations unies pour l'enfance (UNICEF) a alerté, mardi, contre une véritable "tragédie" sanitaire dans les prochains jours. Le Bureau des Nations unies pour la coordination des affaires humanitaires (OCHA) a lui, indiqué, mardi, qu'"il n'y a(vait) aucun endroit sûr" dans la bande de Ghaza. Le 16 novembre, plus de 30 experts indépendants de la Commission des droits de l'homme des Nations unies ont affirmé que les graves violations commises par l'occupation sioniste à l'encontre des Palestiniens, en particulier dans l'enclave palestinienne, indiquent qu'un génocide "est en train de se produire". Dans ce contexte, Mmes Bahous et Kanem devraient faire le point sur la situation des femmes et des jeunes filles, sachant que de nombreuses femmes qui accouchent à Ghaza le font sans assistance médicale, "certaines dans des abris surpeuplés ou dans les rues au milieu des décombres", tandis que les femmes enceintes et celles qui allaitent sont exposées à un risque accru de malnutrition. Dans son exposé, Mme Russell pourrait de son côté, mettre l'accent sur les graves problèmes que pose la protection des enfants à Ghaza, dans des domaines tels que les soins de santé, la nutrition, l'eau et l'assainissement, et souligner l'importance de la santé mentale et du soutien psychosocial pour tous les enfants touchés par les agressions. Selon l'organisation humanitaire Save the Children, le nombre d'enfants tombés en martyrs dans l'enclave a dépassé, à la fin du mois d'octobre, le nombre annuel d'enfants tués dans toutes les zones de conflit du monde depuis 2019, et "le bombardement incessant de zones civiles densément peuplées a exacerbé la crise de santé mentale déjà critique pour les enfants de Ghaza, avec des conséquences d'une portée considérable".