L'Association internationale ActionAid a indiqué, mercredi, que "80% des Ghazaouis sont devenus des déplacés sans abri", faisant observer que "désormais il n'y a aucun lieu sûr à Ghaza du fait des bombardements incessants de l'armée sioniste". "Environ 80% des habitants de Ghaza, soit environ 1,9 million de personnes, ont été déplacées à l'intérieur du pays", a souligné ActionAid dans un communiqué, notant que "les Ghazaouis subissent désormais après le bombardement du sud de Ghaza par l'aviation sioniste une double évacuation". Elle a relevé, à ce sujet, que "les personnes déplacées vers le sud vivent déjà dans des conditions extrêmement difficiles, avec un manque d'eau, de nourriture et de vêtements et les infrastructures vitales au bord de l'effondrement", déplorant "l'accroissement de la misère et la propagation des maladies". L'association a fait remarquer, dans le même contexte, qu'"une quantité très limitée d'aide est entrée à Ghaza depuis la fin de la trêve temporaire vendredi dernier". Le commissaire général de l'Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA), Philippe Lazzarini, a mis en garde, mardi, contre les risques d'un "tsunami humanitaire" à cause de l'agression sioniste dans la bande de Ghaza. Selon lui, avec l'arrivée de l'hiver, les habitants de l'enclave pourraient "être confrontés à une véritable catastrophe humanitaire". M. Lazzarini a également noté que les médecins de Ghaza mettaient en garde contre une "augmentation significative des maladies" dans un contexte de "manque de nourriture, d'eau potable et de conditions insalubres croissantes".