Le président de l'Assemblée populaire nationale (APN), M. Brahim Boughali a affirmé, dimanche, que l'anniversaire des manifestations du 11 décembre 1960, "nous rappelle que la préservation de la patrie est la responsabilité de tous, notamment en cette conjoncture où les forces du mal guettent les pays pour attenter à leur stabilité". Dans une allocution lue en son nom par le vice-président de l'APN, Mouloud Habnassi, lors d'une conférence organisée par l'Assemblée pour commémorer le 63e anniversaire des manifestations du 11 décembre 1960, sous le thème "Entre l'internationalisation de la cause algérienne et la reconnaissance du droit à l'autodétermination", M. Boughali a affirmé que l'anniversaire de ces manifestations "intervient pour rappeler aux générations montantes l'arrogance du colonisateur inique, et leur dire que la liberté et la dignité sont tout ce qu'un homme peut avoir de plus cher, et que la préservation de la patrie est la responsabilité de tous, notamment en cette conjoncture où les forces du mal guettent les pays pour attenter à leur stabilité". Il a, en outre, rappelé que les manifestations du 11 décembre 1960 avaient constitué "un tournant décisif dans l'histoire de notre glorieuse Guerre de libération contre le colonisateur inique", ajoutant qu'"il y a 63 ans, les Algériens ont connu un événement majeur, lorsqu'ils étaient sortis dans des manifestations massives pour exprimer leur rejet de la politique de De Gaulle qui voulait maintenir l'Algérie sous le joug colonial français". Dans ce contexte, M. Boughali a rappelé que ces manifestations "étaient pacifiques et les Algériens étaient sortis revendiquer leur droit à l'autodétermination et exprimer, dans le cadre de l'idée de l'Algérie algérienne, leur rejet de la politique du général de Gaulle qui voulait maintenir l'Algérie sous le joug colonial français en tant que partie de la France, d'une part, et pour faire face à la position des colons français qui rêvaient toujours de l'Algérie française". Les manifestants ont réussi à faire entendre la voix de la Révolution auprès de l'opinion publique internationale pour qu'elle prenne connaissance de la réalité de la situation en Algérie, alors que le colonisateur avait tenté d'imposer un black-out médiatique pour l'occulter et poursuivre sa politique criminelle de répression et d'assassinat, a-t-il ajouté, précisant que les manifestations constituaient "un véritable soutien à l'Armée de libération nationale (ALN) sur les lignes de front et un soutien fort à la délégation extérieure du Front de libération nationale (FLN) dans son effort diplomatique de faire connaitre la cause algérienne dans les fora internationaux". A cette occasion, le président de l'APN a salué les efforts des "enseignants qui ont représenté, avec honneur, l'Algérie au sein de la Commission mixte algéro-française sur l'Histoire et la Mémoire, pour leur dévouement dans la mise en œuvre de la volonté du président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, de récupérer les archives transférées et tout ce qui symbolise la Mémoire collective du peuple algérien". Par ailleurs, M. Boughali a évoqué les évènements en cours à Ghaza "la résistante, comme preuve de la barbarie et de la folie des colonisateurs qui ne diffèrent ni dans les moyens ni dans les objectifs". De son côté, M. Djamal Yahiaoui, membre de la Commission mixte algéro-française chargée du dossier de la Mémoire, a affirmé que les manifestations du 11 décembre 1960 avaient "battu en brèche les illusions françaises et permis à la cause algérienne d'être entendue à l'ONU", ajoutant qu'elles avaient frappé, de plein fouet, la stratégie du colonisateur français fondé sur les deux éléments "de la domination du territoire et de la conquête du peuple". Pour sa part, Driss Attiya, enseignant de sciences politiques et relations internationales, a indiqué que "l'opération a confirmé la volonté populaire et le génie du peuple d'une part, et la détermination du FLN à atteindre l'objectif de l'indépendance d'autre part". Ce fut l'une des étapes du processus d'indépendance, car elles ont permis d'élargir le cercle de l'opinion publique mondiale et de soutenir la cause algérienne après que la France a abandonné le reste de ses colonies pour se consacrer à l'Algérie, a-t-il ajouté. Le moudjahid Mahmoud Arbaji, distingué à cette occasion, a apporté son témoignage et son expérience à travers sa participation aux manifestations du 11 décembre 1960.