Le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l'étranger, Ahmed Attaf, a souligné lundi à Oran que la 10e session du Séminaire de haut niveau sur la sécurité et la paix en Afrique a été une occasion unique en son genre pour évaluer les progrès réalisés en dix ans et les efforts attendus dans les étapes à venir. Dans une déclaration de presse à la clôture de ce séminaire international, qui a duré deux jours, M. Attaf a indiqué qu'il s'agit d'"une aubaine pour passer en revue les progrès que nous avons réalisés au cours d'une décennie et de mettre toute la lumière sur les efforts à consentir dans les étapes à venir pour atteindre les objectifs souhaités". Et d'ajouter : "l'importance de cette session réside dans le fait que l'Algérie, qui est considérée comme l'un des fondateurs de ce processus et l'un de ses plus importants soutiens, aura l'honneur de représenter le continent africain au Conseil de sécurité, à partir du 1er janvier prochain, ce qui lui donnera la possibilité de contribuer directement, grâce à ce statut, à unifier la voix africaine et à renforcer son influence dans les prises de décisions qui concernent la paix et de la sécurité en Afrique". Il a également souligné que la réussite de cette dixième édition s'est traduite sur trois volets, à commencer par le niveau de participation, puisqu'elle a enregistré la présence de tous les membres du Conseil de paix et de sécurité africain, des membres africains du Conseil de sécurité des Nations unies, aussi bien les anciens, les actuels et les futurs membres, ainsi que les hauts responsables de la Commission de l'Union africaine et des Nations unies. Les organisations spécialisées, telles que l'Institut des Nations unies pour la formation et la recherche (UNITAR) et les pays partenaires qui soutiennent ce processus, comme la Norvège, la Suisse et le Danemark, ont également marqué leur présence au Séminaire. Quant au deuxième volet, il s'incarne dans l'importance des dossiers inscrits à l'ordre du jour de cette session, qui ont été discutés et débattus avec beaucoup de détails et d'attention, car ce séminaire a constitué une opportunité pour les nouveaux membres du Conseil de sécurité, comme l'Algérie et la Sierra Leone, de s'inspirer des expériences de leurs prédécesseurs africains dans cet organe, a ajouté le ministre. "Les nouveaux membres vont œuvrer à améliorer les méthodes et mécanismes de coordination avec divers organes de l'Union africaine, en tête le Conseil de paix et de sécurité, pour adopter des mesures communes cohérentes qui seront défendues au Conseil de sécurité de l'ONU", a-t-il insisté. D'autre part, le rendez-vous d'Oran a été un large espace pour examiner les défis les plus importants auxquels sont confrontées la paix et la sécurité en Afrique à l'heure actuelle, notamment la dangereuse vague de changements anticonstitutionnels de gouvernements et les perspectives d'y mettre un terme, la propagation inquiétante du fléau de la criminalité organisée et les moyens d'y faire face, tout en tenant compte des répercussions engendrées par le contexte international mouvementé à différents niveaux en raison du climat de polarisation qui prévaut sur la scène internationale. S'agissant du troisième volet, le ministre a expliqué qu'il se résume dans "l'importance des recommandations qui ont résulté des travaux de ce 10e séminaire relatives à la matérialisation de nouvelles voies et méthodes de travail à même de permettre d'avoir une influence du Continent sur le Conseil de sécurité ou en termes d'adoption de mesures concrètes à même de contribuer à l'émergence d'une nouvelle vague d'opérations de préservation de la paix en Afrique conçue par l'Afrique et financée par l'ONU". M. Attaf a, en outre, assuré que "de nombreuses idées ont été approuvées et qui seront présentées aux dirigeants africains à propos des moyens visant le renforcement de la politique continentale à prôner pour faire face au fléau des changements anticonstitutionnels dans les gouvernements". Au passage, le ministre a noté que les trois volets en question "ont traduit l'attachement de tous au processus d'Oran comme cadre effectif et large espace d'inter-coordination, d'unifier les positions et de renforcer les efforts collectifs africains conjoints, hisser les intérêts, les préoccupations et les priorités de notre continent africain sur la scène internationale". Il a également réitéré l'engagement de l'Algérie pris par le Président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, d'être l'une des voix sincères au service de l'Afrique au Conseil de sécurité et d'avoir à cœur de bien la représenter et de travailler dur pour défendre les intérêts du Continent et les aspirations des pays africains communs. L'Algérie est également toujours attachée aux principes et valeurs, ainsi qu'aux ambitions et aspirations africaines inscrites dans la charte constitutive de l'Union africaine, tout en campant sur ses positions et poursuivant ses efforts avec la nécessité, voire l'obligation, de matérialiser et d'activer des solutions africaines aux problèmes africains, a-t-il ajouté. "Ce sont autant de convictions fermes, qui s'inscrivent parmi les constantes de la politique étrangère de notre pays dans sa dimension africaine, laquelle dimension n'a cessé de se renforcer sous la direction du Président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune", a encore déclaré le ministre. De son côté, le ministre d'Etat ougandais aux Affaires étrangères, John Mulimba, a mis en valeur dans son discours l'importance du Séminaire dans la réalisation des aspirations du continent en matière de paix et de développement, saluant le franc succès qu'il a connu à tous les niveaux.