OUZOU - Les héritages culturels immatériels qui s'expriment dans les comportements d'une société traduisent l'identité de cette dernière, a souligné, lundi à Tizi-Ouzou, le directeur du Centre national de recherches préhistoriques, anthropologiques et historiques (CNRPAH), le professeur Slimane Hachi. Pr. Hachi qui a animé une conférence débat, dans le cadre de la célébration de l'avènement du Nouvel An amazigh Yennayer (12 janvier) a souligné qu'"au-delà de la langue qu'on parle, c'est l'expression de nos héritages culturels qui définissent notre identité". Ces héritages culturels, tels que les savoir-faire anciens (agricoles, artisanaux), l'art culinaire (principalement des plats à base de blé), l'habit traditionnel, les fêtes et célébrations (Yennayer, Ahelil, Sbiba) "définissent que nous sommes une société agraire", a expliqué le conférencier devant un parterre d'universitaires, de chercheurs, d'élus locaux, et d'étudiants, principalement. La protection de ce patrimoine immatériel est "importante" pour préserver l'identité nationale, affirme M. Hachi qui a rappelé le travail du CNRPAH pour l'inscription des héritages culturels sur la liste du patrimoine culturel immatériel de l'UNESCO. Lire aussi: L'Algérie accorde un intérêt particulier à la préservation de son patrimoine immatériel Il a relevé que ce travail a abouti à l'inscription sur la liste de l'UNESCO de plusieurs éléments du patrimoine immatériel, dont l'Ahellil du Gourara, la Chedda (costume nuptial de Tlemcen) et l'Imzad. Des dossiers de demande d'inscription du "Teqtar", processus de distillation de la rose et de la fleur d'oranger, et du bijou en argent d'Ath Yenni, sont en cours d'élaboration, a-t-il rappelé.