L'avocat français Gilles Devers a jugé excellente la décision de la Cour internationale de Justice (CIJ) qui a appelé vendredi dernier l'entité sioniste à notamment protéger la vie des Palestiniens et à permettre l'accès de l'aide humanitaire à Ghaza, soulignant que la Cour ne pouvait juridiquement se prononcer sur un cessez-le-feu dans le territoire. "Cette décision est excellente. La Cour est allée très loin avec des mesures concrètes qu'on va tous pouvoir vérifier" sur le terrain, a dit Me Devers dimanche dans une déclaration à l'APS. Certes, "ce n'est pas une décision qui va changer l'avenir du Proche-Orient mais, c'est une pierre extrêmement importante parce que les bases juridiques sont très solides", a-t-il souligné, saluant, par ailleurs, le travail "remarquable" de la Cour qui a examiné, en moins d'un mois, la requête de l'Afrique du Sud accusant l'entité sioniste de crimes génocidaires à Ghaza, dans son agression lancée le 7 octobre 2023 contre l'enclave palestinienne. A propos de l'absence de l'appel à un cessez-le-feu dans ce verdict, l'avocat au barreau de Lyon, qui a été mandaté par la société civile et un collectif d'avocats de plusieurs pays pour déposer une plainte collective devant la Cour pénale internationale (CPI) contre l'entité sioniste pour ses crimes à Ghaza, dira que "la CIJ ne peut pas ordonner un cessez-le-feu, juridiquement c'est impossible". Et il explique dans ce sens : "Il ne faut pas confondre les parties en litige et les parties au conflit". Et dans l'affaire de Ghaza, il n'y a pas de conflit entre l'Afrique du Sud et l'entité sioniste. "La Cour ne pouvait pas faire autre chose, par contre, elle émet des injonctions et donne un contenu qui est très intéressant", a-t-il enchaîné. La CIJ dit, rappelle-t-il, qu'"'il faut respecter la vie des Palestiniens, il faut ensuite éviter les souffrances physiques et mentales. Il faut respecter le cadre de vie et arrêter de le détruire+ et cela renvoie à tous les travaux qu'elle cite par ailleurs avec les administrations de l'ONU sur la destruction de l'eau, les attaques contre les hôpitaux, la destruction de l'électricité, la destruction massive des immeubles... Tout cela doit prendre fin". Et de rappeler aussi que l'ordonnance de la CIJ a fait référence aux travaux du secrétaire général de l'ONU en disant qu'"il faut que l'aide humanitaire puisse circuler à l'intérieur du territoire et pour cela il faut l'arrêt" de l'agression contre Ghaza. La décision de la CIJ a été largement saluée par les Palestiniens et la communauté internationale, plusieurs pays appelant à une mise en œuvre effective du verdict et à l'arrêt immédiat des massacres sionistes à Ghaza, qui ont fait selon un dernier bilan provisoire, au moins 26.422 martyrs et 65.087 blessés.