Plus de 1,3 million des habitants de la bande de Ghaza, soit plus de la moitié, sont à présent réfugiés dans le sud de Rafah en raison l'agression sioniste, a averti vendredi l'ONU. "La plupart vivent dans des abris de fortune, des tentes ou à l'air libre. Rafah est une usine à désespoir et nous craignons ce qui va se passer ensuite", a déclaré un porte-parole du bureau de coordination des Affaires humanitaires (Ocha) de l'ONU, Jens Laerke, lors d'un point de presse à Genève. Ils sont menacés en plein hiver par la famine et les épidémies, poursuit la même source. "Khan Younès est également de plus en plus attaqué, et il est choquant d'entendre parler de violents combats à proximité des hôpitaux", a-t-il dit. Le représentant de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) dans les Territoires palestiniens occupés, Richard Peeperkorn, a indiqué que sur les 36 hôpitaux à Ghaza, 21 ne sont pas en état de marche, 13 le sont partiellement et 2 à peine. L'OMS estime que 8.000 personnes ont besoin d'être évacuées de Ghaza (6.000 en raison de blessures et 2.000 en raison d'autres problèmes de santé) et réclame des évacuations régulières. Jusqu'à présent près de 1.250 l'ont été. L'OMS qui a été à nouveau confrontée cette semaine à des refus pour des convois prévus pour réapprovisionner des centres de santé est également préoccupée par la malnutrition. "Personne à Ghaza n'est à l'abri de la famine", selon M. Peeperkorn. "Les gens sont visiblement affaiblis et amaigris par le manque de nourriture. Toutes les personnes à qui nous parlons ont faim", a déclaré le responsable de l'OMS à Ghaza, Dr Ahmed Dahir.