Une offensive armée de l'entité sioniste au sol sur Rafah transformerait cette ville du sud de la bande de Ghaza en "cimetière", a affirmé mardi la directrice de l'antenne américaine de Médecins sans Frontières (MSF), prévenant avec d'autres ONG du risque de famine sur place. "Les conséquences d'une attaque (sioniste) de grande ampleur sur Rafah sont vraiment inimaginables", a déclaré la directrice exécutive de l'association Avril Benoit, lors d'une conférence de presse en ligne aux côtés notamment d'Oxfam, de Refugees International, et d'Amnesty International. "Mener une offensive militaire à cet endroit le transformerait en cimetière", a-t-elle dit en référence à Rafah, ville située dans le sud de Ghaza, adossée à la frontière fermée avec l'Egypte, et où près d'un million et demi de personnes sont massés, selon l'ONU. "C'est là que sont concentrés les derniers services de santé et l'aide humanitaire pour les habitants de Ghaza", a ajouté Avril Benoit. "Attaquer Rafah, c'est en réalité couper le lien vital de personnes qui ont déjà tout perdu, sauf leur vie." Les bombardements de l'entité sioniste sur Ghaza ont rendu "quasi impossible" la livraison de l'aide humanitaire dans le territoire palestinien, a de son côté déclaré Jeremy Konyndyk, le président de l'ONG Refugees International. "Le risque ici, s'il n'y a pas d'autorisation pour une importante opération humanitaire, non entravée et sur l'ensemble de Ghaza, c'est la famine", a-t-il ajouté.