La Commission de l'Habitat, de l'équipement, de l'hydraulique et de l'aménagement du territoire de l'Assemblée populaire nationale (APN), a tenu, mercredi, une réunion présidée par M. Mohamed Boudouma, président de la Commission, consacrée à l'audition du Directeur général (DG) de l'Agence nationale des barrages et des transferts (ANBT), M. Messaoud Maatar, qui a présenté un exposé, indique un communiqué de la Chambre basse du Parlement. A l'entame de la réunion, M. Boudouma a précisé que les défis d'assurer les conditions de la sécurité alimentaire et hydrique durable, constituait une priorité urgente pour les autorités publiques, dans la vision prospective globale adoptée par le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, depuis l'annonce de ces 54 engagements, à travers des plans et des programmes qui placent le citoyen algérien au cœur de leurs préoccupations, s'engageant à œuvrer à assurer l'eau potable à tous les citoyens, par une mobilisation efficiente des ressources, et par l'amélioration et la rationalisation des moyens de distribution et de consommation d'eau", a ajouté la même source. Le président de la Commission a salué, à ce propos, les efforts consentis par les pouvoirs publics et la stratégie adoptée qui a permis la réalisation d'un grand nombre de barrages, de grands transferts, de structures de pompage et de dessalement, ainsi que des structures dédiées à l'eau potable et à l'irrigation agricole. A son tour, M. Maatar a précisé que les missions de l'Agence sont axées sur la production de l'eau et l'approvisionnement des établissements et des agences chargés de sa distribution, en sus d'assurer la prise en charge de la gestion, de l'exploitation et de la maintenance des structures dans le cadre de la mobilisation et du transfert des ressources en eaux de surface, faisant savoir que l'Agence comptait 5.780 employés. Il a relevé également que le nombre de barrages en service est de 81 barrages, d'une capacité de stockage de 8,6 milliards de m3, alors que le stock actuel au niveau de ces barrages a atteint "3,15 milliards de m3, soit un taux de 40.79% jusqu'au 4 mars en cours, et une quantité de distribution de 2,39 millions de m3/jour", selon le communiqué. Quant aux eaux destinées à l'irrigation en 2023, elles s'élèvent à 18 millions de m3/mois, selon le communiqué, ajoutant que le programme en cours porte sur "14 études en cours de réalisation et 33 études finalisées, dont 27 études sur les barrages et 06 études sur les transferts". En ce qui concerne les réalisations, elles comptent "18 projets en cours de réalisation, dont 6 projets de barrages en cours et 12 projets de transfert d'eau", tandis que l'exploitation et la maintenance des installations comprennent 26 projets de maintenance en cours et 24 projets de maintenance au début du lancement. De leur côté, les députés ont soulevé certaines préoccupations, principalement liées aux études prospectives, aux précautions et aux plans d'avenir pour faire face au phénomène de la sécheresse, aux affectations financières, à la situation des barrages, aux transferts et aux plaintes concernant la vidange des barrages et les inondations à l'origine de dommages importants. Les préoccupations ont également porté sur le dévasement des barrages, le renouvellement des canalisations d'irrigation des petits barrages, la situation des barrages non réalisés et de ceux non raccordés notamment pour l'exploitation agricole, en sus de la proposition de renforcer les régions du centre et de l'est du pays avec de nouveaux barrages et de transferts garantissant l'approvisionnement de l'eau vers d'autres régions du pays". Il s'agit également de la nécessité de construire de nouveaux barrages, notamment dans les wilayas et les communes à vocation agricole, la révision de la stratégie d'approvisionnement d'eau aux agriculteurs, la répartition des projets notamment dans les régions souffrant de la sécheresse, la situation des barrages au grand sud, l'exploitation des eaux souterraines et des sources, le retard dans l'octroi des autorisations de forage de puits et le démarrage des stations d'épuration d'eau dans certaines wilayas, selon le communiqué.