La mort, lundi dans une frappe sioniste à Ghaza, de sept travailleurs humanitaires de l'ONG américaine World Central Kitchen (WCK), qui livre de la nourriture aux habitants de l'enclave palestinienne, a suscité de vives réactions au niveau international. Les victimes étaient notamment originaires d'Australie, de Pologne et du Royaume-Uni, selon l'association, qui a dénoncé une "attaque ciblée" et décidé de "suspendre ses opérations dans la région". L'Australie a affirmé que l'entité sioniste devait rendre des comptes concernant ce crime qui a ciblé des travailleurs humanitaires livrant de la nourriture aux Palestiniens, victimes d'une agression dévastatrice depuis le 7 octobre dernier et qui font désormais face à une menace de famine. "C'est complètement inacceptable. L'Australie exige que tous les responsables de la mort de travailleurs humanitaires rendent des comptes", a déclaré le Premier ministre australien Anthony Albanese, confirmant qu'une Australienne figurait parmi les victimes. "C'est une tragédie qui n'aurait jamais dû se produire", a-t-il insisté, ajoutant que son pays "chercherait à établir les responsabilités" de l'attaque. De son côté, la porte-parole du Conseil de sécurité nationale américain, Adrienne Watson a exhorté l'entité sioniste "à promptement enquêter sur ce qu'il s'est passé". "Nous avons le cœur brisé et sommes profondément troublés par la frappe", a-t-elle ajouté. L'Espagne a exigé, pour sa part, que l'entité sioniste enquête sur les crimes commis par son armée. "J'espère, et je l'exige, que (l'entité sioniste) fera la lumière dès que possible sur les circonstances de cette attaque brutale", a déclaré le Premier ministre espagnol, Pedro Sanchez. Le chef de la diplomatie britannique, David Cameron, a, lui, assuré que le Royaume-Uni attendait de l'entité sioniste "des explications transparentes et complètes". "Il est essentiel que les travailleurs humanitaires soient protégés etcapables d'effectuer leur mission", a-t-il soutenu, ajoutant que la mort deces travailleurs humanitaires était "profondément bouleversante". "Il y a clairement des questions auxquelles il faut répondre", a réagi peu après sur des médias britanniques le Premier ministre britannique, Rishi Sunak, se disant "choqué et attristé". Quant au président polonais Andrzej Duda, il a affirmé que cette "tragédie n'aurait jamais dû se produire". Sa déclaration a été suivie par celle du ministre polonais des Affaires étrangères, Radoslaw Sikorski qui a appelé l'entité sioniste à fournir des explications. "J'ai personnellement demandé à l'ambassadeur (de l'entité sioniste) des explications d'urgence", a-t-il dit. Le ministre a présenté aussi ses condoléances "à la famille de notrecourageux volontaire et à toutes les victimes civiles de Ghaza". "Je condamne cette attaque et je réclame qu'une enquête soit lancée au plus vite", a écrit, depuis Bruxelles, le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell, sur X. "En dépit de toutes les demandes pour protéger les civils et les travailleurs humanitaires, nous continuons à voir des innocents tués", a-t-il regretté. Le gouvernement chinois s'est dit, quant à lui, choqué par ce nouveau crime sioniste. Pékin "s'oppose à toute action qui porte atteinte aux civils, détruit des infrastructures civiles ou viole le droit international", a déclaré le porte-parole de la diplomatie chinoise, Wang Wenbin. "Nous sommes choqués par l'attaque" à Ghaza "et la condamnons", a-t-il ajouté. La frappe qui a tué sept travailleurs de l'ONG américaine d'aide alimentaire WCK à Ghaza est "un message envoyé par l'armée" d'occupation sioniste visant à empêcher les humanitaires d'intervenir sur le terrain, a dénoncé mardi le vice-président de l'ONG Médecins du Monde, Jean-François Corty. L'armée sioniste mène, depuis bientôt six mois, son agression contre la bande de Ghaza, ciblant aussi bien les civils palestiniens que les journalistes, médecins et personnels des organisations humanitaires internationales. Le dernier bilan de l'agression génocidaire sioniste contre l'enclavepalestinienne s'est alourdi à 32.916 martyrs et 75.494 blessés depuis le 7octobre 2023, ont indiqué mardi les autorités palestiniennes.