Des chars de l'armée d'occupation sioniste sont entrés jeudi dans le nord de la bande de Ghaza, au 20e jour de l'agression contre l'enclave palestinienne, où quelque 7.000 Palestiniens sont déjà tombés en martyrs, suscitant l'inquiétude de la communauté internationale qui redoute un nombre encore important de victimes civiles et une grave crise humanitaire. Selon des médias, ce raid entre dans le cadre des préparatifs de l'armée d'occupation "pour les prochaines étapes" de l'agression qui a déjà fait au moins 6.955 martyrs et 19000 blessés, outre environ 200.000 logements totalement ou partiellement démolis, ce qui représente plus de 25% des zones peuplées du secteur. Selon l'ONU, les frappes et les bombardements incessants, doublés d'ordres d'évacuation par l'entité sioniste, ont conduit jusqu'ici au déplacement de plus d'un million de Palestiniens. Des installations ont été démolies, notamment des hôpitaux, des lieux de culte, des boulangeries et des stations-service d'eau, des marchés, des écoles, des établissements d'enseignement et de services. Le Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA) des Nations unies a alerté mercredi sur la situation humanitaire à Ghaza qui avait atteint une gravité sans précédent, à cause des bombardements menés par les forces de l'entité sioniste. L'Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA), qui est le plus important fournisseur d'aide humanitaire à Ghaza, a averti, lui, que l'agence serait contrainte de cesser toutes ses opérations à moins que le carburant ne soit autorisé à entrer immédiatement dans l'enclave. "Les hôpitaux ferment leurs portes faute de carburant, d'eau, de fournitures médicales et de personnel. Le carburant est sévèrement rationné pour un certain nombre d'installations critiques. Les générateurs de secours ne sont pas conçus pour un fonctionnement continu, et pourraient bientôt tomber en panne", a alerté l'OCHA. La Coordinatrice humanitaire des Nations unies dans les territoires palestiniens occupés, Lynn Hastings, a alerté pour sa part "qu'aucun endroit n'est sûr à Ghaza", en raison des bombardements de l'occupant sioniste contre l'enclave palestinienne. Mercredi, la rapporteuse spéciale sur la situation des droits de l'Homme dans les territoires palestiniens occupés depuis 1967, Francesca Albanese, avait exhorté la communauté internationale à sanctionner sévèrement l'occupant sioniste qui "tue, mutile et arrête des centaines d'enfants dans les territoires palestiniens occupés chaque année". Réunion d'urgence à l'ONU Alors que Ghaza est le théâtre de bombardements massifs, l'Assemblée générale de l'ONU tient actuellement une session extraordinaire d'urgence sur la situation en Palestine, dans un contexte d'impasse persistante au Conseil de sécurité et de situation de plus en plus désastreuse à Ghaza. A La Haye, le ministre palestinien des Affaires étrangères et des Expatriés, Riyadh Al-Maliki, a présenté jeudi à la Cour pénale internationale (CPI), des preuves des récents crimes commis par l'armée d'occupation sioniste contre la bande de Ghaza, appelant la CPI à achever d'urgence l'enquête pénale pour rendre justice aux victimes palestiniennes. Le chef de la diplomatie palestinienne a, à cette occasion, informé la Cour de l'ampleur des destructions et d'assassinats d'enfants, de femmes et de civils perpétrés par les forces d'occupation. Pour sa part, l'Iran a dénoncé le génocide et le massacre du peuple palestinien à Ghaza, précisant que les attaques du régime sioniste ont atteint une intensité sans précédent. Alors que l'organisation caritative Oxfam a déclaré que l'entité sioniste utilisait la "politique de famine" comme arme de guerre contre les civils à Ghaza, et a exhorté le Conseil de sécurité des Nations unies et les Etats membres à prendre des mesures immédiates pour empêcher que la situation ne se détériore davantage. Oxfam a appelé, en outre, à un cessez-le-feu immédiat et à fournir un accès équitable et sans restriction à l'aide humanitaire dans l'ensemble de la bande de Ghaza. De son côté, la reine de Jordanie, Rania, a fermement dénoncé la politique de "deux poids deux mesures" adoptée par le monde face à l'agression sioniste contre la bande de Ghaza, se disant "particulièrement choquée" de la réaction des pays occidentaux.