Le bilan du massacre sioniste commis dimanche soir contre un camp de déplacés palestiniens à Rafah a atteint les 45 martyrs, suscitant une vive indignation internationale. La Défense civile palestinienne a fait état de nombreux corps "carbonisés" dans un incendie qui a ravagé le camp de déplacés de Barkasat, géré par l'agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens (UNRWA), dans le nord-ouest de Rafah après une attaque de l'aviation sioniste. Ce nouveau crime sioniste a provoqué une vague d'indignation à l'échelle mondiale. L'émissaire de l'ONU pour le Proche-Orient, Tor Wennesland, a condamné cette agression criminelle exigeant une enquête "complète et transparente". "Je condamne les frappes (sionistes) d'hier soir qui ont touché des tentes de personnes déplacés" à Rafah, a-t-il écrit dans un communiqué. L'UNRWA a considéré que "les horribles images du massacre (sioniste) de Rafah sont la preuve que Ghaza est l'enfer sur terre". "Il n'y a aucun endroit sûr et personne n'est en sécurité" à Ghaza, a ajouté l'agence onusienne. L'Union africaine a dénoncé, de son côté, un "mépris" pour l'arrêt de la Cour internationale de justice (CIJ), la plus haute juridiction de l'ONU, qui avait ordonné vendredi à l'entité sioniste de suspendre ses opérations à Rafah. De son côté, le chef de la diplomatie de l'Union européenne (UE), Josep Borrell, s'est dit "horrifié par les informations en provenance de Rafah sur des frappes (sionistes) ayant tué des dizaines de personnes déplacées, dont des enfants". Il a ajouté que ces attaques devaient "cesser immédiatement". Le Haut-Commissaire aux droits de l'homme de l'ONU, Volker Türk, s'est également dit "horrifié" par le bombardement du camp de déplacés à Rafah. "Les images du camp sont horribles et montrent que les méthodes et moyens militaires utilisés par (l'entité sioniste), qui ont déjà conduit à tant de morts civiles, ne changent pas", a-t-il dénoncé. Le Parlement arabe a dénoncé le massacre "odieux" perpétré par l'occupation sioniste contre les civils palestiniens dans les camps de déplacés de Rafah, soulignant que l'occupation avait violé les lois et les résolutions de l'ONU. Il a affirmé que l'"incapacité à tenir l'occupation (sioniste) responsable des crimes et des massacres commis contre le peuple palestinien, et l'incapacité à prendre des mesures dissuasives à son encontre, l'incitent à continuer de tuer et détruire". L'Arabie saoudite a condamné "dans les termes les plus fermes la poursuite des massacres" à Ghaza au moment où le Koweït a dénoncé des "crimes de guerre flagrants". L'Egypte a évoqué un "bombardement délibéré des forces (sionistes) sur des tentes de déplacés". Le Qatar a assuré que le massacre commis par l'armée sioniste à Rafah pourraient "entraver" les pourparlers de trêve à Ghaza. La Jordanie a parlé, quant à elle, de "crime de guerre". Le président turc, Recep Tayyip Erdogan, a promis que son pays ferait "tout son possible pour que les autorités (sionistes) barbares rendent des comptes" alors que son homologue français, Emmanuel Macron, s'est dit "indigné" et a appelé à un "cessez-le-feu immédiat". L'Espagne, la Norvège et l'Irlande qui vont reconnaître l'Etat de Palestine de manière officielle mardi, ont dénoncé ce nouveau crime sioniste. Pour sa part, Amnesty International a demandé lundi à la Cour Pénale Internationale (CPI) ''d'ouvrir une enquête pour crimes de guerre" de l'armée et des responsables sionistes.