L'agression sioniste contre Ghaza a, outre le bilan humain qui a dépassé les 35000 martyrs, causé des "dommages catastrophiques" à l'environnement, a indiqué mercredi l'Agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens (UNRWA), à l'occasion de la Journée mondiale de l'environnement. "La guerre à Ghaza a bouleversé des millions de vies palestiniennes et causé des dommages catastrophiques à l'environnement naturel dont ils dépendent pour l'eau, l'air pur, la nourriture et les moyens de subsistance", a écrit l'UNRWA dans un message publié sur le réseau social X. Selon l'Agence onusienne, la restauration des services environnementaux à Ghaza prendrait "des décennies" et "ne pourrait commencer qu'après un cessez-le-feu et la fin de la guerre". En écho à cette annonce, le bureau au Moyen-Orient du Fonds des Nations unies pour l'enfance (UNICEF), s'est inquiété lundi des conséquences du conflit sur la vie quotidienne des Palestiniens, avec notamment l'accumulation "de tonnes de déchets solides dans la bande de Gaza". "Des enfants et leurs familles vivent à côté des décharges, souffrant de maladies et d'odeurs nauséabondes", a décrit sur X le bureau régional de l'UNICEF, montrant au passage le témoignage d'une fillette de 13 ans sur l'environnement des Gazaouis obligés de vivre à côté des déchets. "L'odeur est très mauvaise. Comment puis-je gérer cela ? Tout le monde ici est très malade. Aidez-nous, s'il vous plaît", a-t-elle dit. "Nous sommes fatigués de ces ordures, elles nous causent beaucoup de maladies et nous sommes infectés par l'hépatite. Nous ne pouvons pas dormir à cause de l'odeur des ordures. Débarrassez-vous des ordures", a ajouté un autre enfant de 11 ans. Même avant les agressions sionistes, Ghaza était confrontée à des problèmes de gestion des déchets, produisant chaque jour 1.700 tonnes de déchets avec seulement deux décharges principales pour absorber cette quantité, avait souligné en fin mars 2024 un rapport du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD). Avant l'agression sioniste, par exemple, 3,9 millions de tonnes de déchets étaient déposés dans la décharge principale de Johr Edeek, dans le nord de l'enclave palestinienne. Selon le PNUD, 20 à 35 mètres de déchets étaient empilés au-dessus du sol. Cette décharge fonctionnait au-delà de ses capacités depuis des années, "avec des incendies fréquents dus au manque de ressources, et des préoccupations croissantes concernant les impacts négatifs sur l'environnement, la santé et la société", avait détaillé le PNUD, qualifiant cette gestion des déchets, de "menace silencieuse".