L'Organisation mondiale de la santé (OMS) a annoncé, mercredi, le report de la campagne de vaccination contre la polio dans le nord de la bande de Ghaza, en raison des bombardements sionistes intenses, des ordres de déplacement massif et de l'absence de trêve humanitaire. Un communiqué de l'organisation indique que le Comité technique de la polio pour Ghaza, qui comprend le ministère palestinien de la Santé, l'OMS, le Fonds des Nations Unies pour l'enfance (UNICEF), l'Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine (UNRWA) et des partenaires, "a été contraint de reporter la troisième phase de la campagne de vaccination contre la polio, qui devait commencer mercredi. Cette phase finale de la campagne en cours visait à vacciner 119 279 enfants dans le nord de Ghaza". Le communiqué explique que "les conditions actuelles, notamment les attaques incessantes contre les infrastructures civiles, continuent de mettre en péril la sécurité et les déplacements des populations dans le nord de Ghaza, rendant impossible pour les familles d'amener leurs enfants en toute sécurité pour les faire vacciner et pour les agents de santé de travailler". La source souligne que pour interrompre la transmission du poliovirus, au moins 90% des enfants de chaque communauté et de chaque quartier doivent être vaccinés, condition préalable à une campagne efficace visant à interrompre l'épidémie et à prévenir sa propagation. Les pauses humanitaires sont essentielles à son succès, car elles permettent aux partenaires de livrer les fournitures de vaccination aux établissements de santé, aux familles d'accéder en toute sécurité aux sites de vaccination et aux équipes mobiles d'agents de santé d'atteindre les enfants dans leurs communautés. L'OMS prévient que "le fait qu'un nombre important d'enfants ne reçoivent pas leur deuxième dose de vaccin compromettrait gravement les efforts visant à arrêter la transmission du poliovirus à Ghaza. Cela pourrait également entraîner une nouvelle propagation du poliovirus dans l'enclave et dans les pays voisins, avec le risque de paralysie d'un plus grand nombre d'enfants". L'OMS et l'UNICEF appellent à ce que "les civils, les agents de santé et les infrastructures civiles, telles que les écoles, les abris et les hôpitaux, soient protégés" et renouvellent leur appel à "un cessez-le-feu immédiat".