OUZOU - Les réformes concrétisées dans le secteur de la justice et celles prévues permettent d'accompagner l'évolution de la société algérienne et de répondre aux défis de lutte contre les différentes formes de criminalité, ont souligné jeudi des magistrats des wilayas du centre, à l'ouverture de l'année judicaire 2024/2025. Ces réformes et la modernisation du système judiciaire répondent au souci de renforcer la protection de la société contre les différentes formes de criminalité, notamment le crime organisé et le trafic de drogues, tout en rapprochant les services judiciaires du citoyen, ont-ils souligné. C'est ce qu'a relevé le président de la Cour de Boumerdes, Boucherit Mokhtar, qui a souligné que l'Algérie a franchi des étapes importantes dans le processus de consécration de la justice et de l'Etat de droit à travers la dynamique que connait le système judiciaire et l'accompagnement des mutations de la société par l'utilisation des technologies modernes pour accélérer le traitement des affaires. Le procureur général, Kaci Abdenour, a observé, pour sa part, que les réformes profondes que connait le système judiciaire visent notamment à rapprocher la justice et ses différents services des citoyens, insistant sur l'importance de la formation des magistrats et autres personnels du secteur pour plus d'efficacité. Concernant le bilan d'activité du secteur dans la wilaya, plus de 112.000 affaires d'état civil ont été traitées entre septembre 2023 et octobre 2024 A Bouira, le procureur général, Djaâd Cherif, et le président de la Cour, Larbi Zahmani Mohamed, ont souligné les efforts menés sur le terrain par le secteur de la justice pour l'instauration d'un véritable Etat de droit fondé sur l'équité et la citoyenneté, et pour l'accompagnement des progrès et mutations de la société dans le domaine social, économique et politique. Dans la wilaya de Tipasa, le président de la cour, Mohamed Bouderbala et le procureur général, Mohamed Karboub, ont rappelé que le secteur de la justice veille à lutter contre toutes formes de criminalité, dont le trafic transnational organisé, la corruption, la drogue. L'occasion a été saisie pour présenter le bilan d'activité du secteur dans cette wilaya où un total de 51.478 affaires a été traité par les tribunaux de Tipasa, Koléa, Hadjout, Cherchell et Cheraga. Les efforts déployés par le secteur de la justice à Médéa ont permis de traiter durant l'année judiciaire 2023/2024 entre 85 % et 96 % des affaires relevant du droit civil et 71 % pour le pénal, a indiqué le président de la cour, Mohamed Haddoud. Le procureur général près la cour d'Ain Defla, Youcef Menasra, a pour sa part, indiqué que les retard dans le traitement des affaires pénélisent les citoyens, appelant les agistrats, greffiers et avocats à relever le défi de faire de la e-justice une réussite. Il a souligné la nécessité de sensibiliser sur l'importance du guichet électronique qui contribue à réduire les déplacements vers la cour et les tribunaux et, par conséquent, à gagner du temps et à réduire la pression sur ces institutions judiciaire. A Blida, le président de la cour, Kamel Ghezali, a affirmé la poursuite des efforts dans le domaine judiciaire pour préserver les droits des citoyens, notant que la lutte contre la criminalité est l'une des priorités du travail judiciaire, mais aussi la prévention et la sensibilisation pour renforcer l'Etat de droit. A la cour de Tizi-Ouzou, le procureur général Abdelkader Amrouche a observé que l'année judiciaire écoulée a été riche en promulgation de textes de lois dans le cadre d'une stratégie nationale globale visant à prémunir le pays contre toutes les formes de crimes organisés, à l'instar de la lutte contre la corruption, la traite d'êtres humains et le commerce de psychotropes.