Le président du Conseil de la nation, M. Salah Goudjil, a affirmé que la contribution de l'Algérie à la résolution de la crise des otages américains en Iran, constituait un épisode glorieux de l'histoire de la diplomatie algérienne. Dans une contribution à l'occasion du 44e anniversaire des Accords d'Alger ayant permis la libération des otages américains détenus par des étudiants iraniens qui ont pris d'assaut l'ambassade américaine à Téhéran en 1979, le président du Conseil de la nation a estimé que "la résolution de cette crise, à la faveur la médiation du Gouvernement algérien, constitue un épisode glorieux de l'histoire de la diplomatie algérienne". A ce propos, M. Goudjil est revenu longuement sur le contexte et les détails de cet évènement en sus des faits phares à l'origine de cette crise (4 novembre 1979 au 20 janvier 1981), qui avaient posé un risque, a-t-il dit, d'"une escalade voire un conflit armé entre les parties américaine et iranienne". Ces évènements, poursuit-il, avaient entrainé "l'une des crises les plus complexes dans l'histoire de la diplomatie mondiale, une crise dont le règlement était impossible sans la méditation judicieuse et efficiente de l'Algérie". "Forte de sa neutralité et de son engagement mondialement reconnus, l'Algérie, a proposé au président américain de l'époque Jimmy Carter, sa médiation pour résoudre la crise, une proposition qui a été favorablement accueillie par les deux parties", a-t-il ajouté. Ce qui avait renforcé la crédibilité de l'Algérie auprès des deux parties, précise-t-il, était son impartialité outre "le succès de sa diplomatie dans la résolution pacifique de nombreuses crises, à l'instar du conflit territorial entre l'Irak et l'Iran, d'où l'accueil par Alger d'une série de réunions entre les responsables des deux pays. Ce furent des négociations soutenues menées par la diplomatie algérienne avec habileté et clairvoyance, une course contre la montre, pour préserver des vies humaines et éviter toute dérive à même d'attiser le conflit". Les efforts de l'Algérie ont été couronnés par la conclusion d'un accord ayant permis "la libération des otages en échange du dégel par les Etats-Unis des avoirs iraniens et de la levée des sanctions imposées à l'Iran", a-t-il ajouté, soulignant que "cette crise critique a permis à la diplomatie algérienne et aux responsables algériens clairvoyants de faire leurs preuves en termes de gestion de négociations et de résolution des crises, avec brio". Ces efforts ont "reçu une reconnaissance mondiale et officielle sans précédent (...), un succès qui résonne encore jusqu'à présent. Les archives conservent, toujours, les remerciements et la reconnaissance des 52 otages américains libérés", a-t-il rappelé. A cette occasion, le président du Conseil de la nation a estimé que "le succès de ces négociations sous les auspices de l'Algérie a conforté la place de notre pays à l'échelle internationale, ce qui lui a valu plusieurs propositions de coopération de la part de l'Iran et des Etats-Unis, en guise de gratitude et de reconnaissance - jusqu'à présent -, quant au rôle de l'Algérie dans la résolution de cette crise". "L'Algérie victorieuse qui a retrouvé aujourd'hui sa stature, est toujours reconnue pour sa crédibilité et ses efforts dans l'instauration de la paix et de la sécurité internationales", soutient M. Goudjil, affirmant que notre pays "tend toujours la main pour la médiation et la réconciliation entre les frères, en soutien aux libertés et aux droits des peuples à l'autodétermination".