Le président de l'Assemblée populaire nationale (APN), M. Brahim Boughali, a annoncé jeudi à Alger que l'Assemblée procédera à l'ouverture du dossier de la criminalisation du colonialisme français en Algérie. Dans une déclaration à la presse, en marge de la clôture d'une journée d'étude organisée par l'APN sur le thème des "Explosions nucléaires françaises en Algérie : un crime contre l'humanité et l'environnement", M. Boughali a déclaré : "en réponse à la revendication populaire en Algérie, le dossier de la criminalisation du colonialisme sera ouvert au sein de l'APN et suivra son cours", affirmant que l'Assemblée "plaidera pour la défense des chouhada et des droits des victimes des explosions nucléaires". Lire aussi: Boughali appelle la France à reconnaitre officiellement sa responsabilité pour ses crimes nucléaires dans le Sahara algérien. Cette démarche est "une responsabilité qui nous incombe et que nous devons assumer, et nous n'abandonnerons jamais nos engagements envers notre peuple, nos chouhadas et toutes les victimes qui souffrent encore aujourd'hui", a soutenu le président de l'APN soulignant que ces explosions sont "un crime imprescriptible notamment avec la persistance de leurs effets sur la santé, en raison des radiations présentes sur les sites où elles ont eu lieu". Dans le même sillage, M. Boughali a insisté sur "l'importance de rectifier les termes liés à ces crimes (explosions au lieu d'essais)", soulignant qu'il incombe à l'APN "une grande responsabilité du point de vue de la préservation de la dignité des chouhada et des victimes". A cette occasion, le président de l'APN a réaffirmé que son instance parlementaire tend à plaider en faveur de la nécessité de "contraindre la partie française à reconnaître ses crimes, à indemniser les victimes et à nettoyer les sites des explosions".