Le Conseil national des enseignants du supérieur (CNES) a regretté la mesure du ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique concernant la restriction de la participation de chercheurs algériens aux congrès à l'étranger, la qualifiant de "pénalisante". Cette mesure restrictive de participation aux congrès à l'étranger "ne peut être considérée que pénalisante et porte atteinte à toute la communauté universitaire", a estimé le CNES dans un communiqué. En raison du fait qu'elle "n'arrange guère la promotion de la recherche scientifique en Algérie", le CNES s'est ne pas vouloir "absolument être associé à cette dérive scientifique qui va à l'encontre de la promulgation du statut particulier de l'enseignant-chercheur et de la loi sur la recherche". Déplorant le fait qu'un chercheur algérien "ne peut participer à plus d'un congrès annuellement à l'étranger au vu des insuffisances budgétaires allouées à ce genres de manifestations", le CNES a qualifié la gestion de ce dossier de "chaotique" et de "confuse". "Ce serait vraiment malhonnête de qualifier tous les enseignants chercheurs partant à l'étranger dans ce cadre de faire du tourisme ou autres activités", a-t-il souligné, précisant qu'"il y a une majorité qui honore dignement ses engagements" présentant comme preuve "le taux de production scientifique en crescendo pendant les dernières années". "Indubitablement, il faut mettre des garde-fous, quant à l'attribution de participation aux conférences en se basant exclusivement sur des critères purement scientifiques, en conciliant ainsi la rigueur et l'épanouissement loin de toute politique régressive et de démarche de confinement scientifique", a indiqué le CNES. Soulevant la question du régime indemnitaire considéré comme le dossier le "plus sensible", le CNES, a estimé que "ce dossier inquiète sérieusement les enseignants chercheurs quant au retard de sa finalisation et sa promulgation".