La salle de prière, restaurée, de la mosquée Ali-Bitchin, située dans la Basse-Casbah (Alger), monument ayant fait l'objet de travaux de restauration, sera rouverte au public le 1er jour du ramadhan, a appris samedi l'APS auprès du maître de l'ouvrage. Les travaux de restauration, précédés d'importants travaux de consolidation de tous les éléments fragilisés, ont porté, selon le représentant du bureau d'études chargé de l'étude et du suivi de l'opération, sur la remise en valeur de certains espaces et éléments architecturaux. Les travaux ont consisté en la rénovation de la salle de prière, pouvant contenir un peu plus de cinq-cent fidèles, ainsi qu'en la reconstitution de l'ancien espace d'ablutions (puits et fontaine), conformément aux plans de cette mosquée construite en 1622 par Pegelin, un armateur de galères italien originaire de Piccinni, près de Venise (Italie), et converti à l'islam sous le nom d'Ali Bitchin, d'où le nom de la mosquée. La salle de prière, dont l'architecture ressemble à l'architecture byzantine par la disposition des coupoles, est surmontée d'une grande coupole centrale qui repose principalement sur quatre murs massifs et des colonnes en pairs (sous chaque arc, il existe deux colonnes, une en tuf et une en pierre) et de vingt-et-une petites coupoles. En ce qui concerne les travaux de restauration du minaret, de style maghrébin et de forme carré, et comprenant un noyau central avec quatre volets d'escaliers en périphérie, ils seront entamés prochainement. "Il y a une reprise en sous-£uvre jusqu'à moins de huit mètres et il y aura une opération de reconstruction de la partie supérieure du minaret dont la hauteur aurait été réduite, en 1860, de quinze à douze mètres", a précisé le représentant du bureau d'études expliquant que l'accès au minaret se fait à partir de la salle de prière. La mosquée Ali-Bitchin, qui fut transformé, durant l'occupation coloniale, en espace de stockage de la Pharmacie militaire française (de 1830 à 1843), puis église sous le nom de "Notre Dame des victoires", retrouvera sa vocation initiale (mosquée) à l'indépendance du pays. Durant la période coloniale, la mosquée Ali-Bitchin, l'une des vingt-et-une plus anciennes mosquées de la Casbah d'Alger, subit plusieurs modifications dont la construction d'une entrée sur la façade avec escalier, la suppression de l'espace d'ablutions et des transformations au niveau du mihrab (niche de l'imam) avec un ajout de poutres en acier.