OUZOU - La troupe palestinienne de danse chorégraphique "El Assayel" a littéralement subjugué le public de Tizi-Ouzou, venu nombreux à la cérémonie d'ouverture, samedi, de la 5ème édition du Festival culturel arabo-africain de danse folklorique, qu'abrite la cité des genêts du 17 au 21 juillet. Habillés de costumes chatoyants, rehaussés par l'emblématique écharpe du "Kefieh" (symbolisant la résistance de la Palestine), nouée autour du cou, les jeunes artistes (filles et garçons) la main dans la main, ont formé un tableau d'une rare beauté pour exécuter des gestes cadencés et alertes, comme se doit d'être en permanence tout combattant de la liberté. Dans ce bref show intitulé "Répondez à l'appel de la patrie", les membres d'El Assayel, créée en 1994 pour mettre la culture au service de la résistance palestinienne, ont réussi à faire passer le message de la lutte du peuple palestinien pour la libération de la patrie spoliée par l'entité sioniste, en témoignent les longues ovations du public, appuyées par des signes pour la victoire, symbolisée par un grand "V". Tout ému par la prestation de ses compatriotes et de la déférence manifestée par le public à leur endroit, l'attaché culturel de l'ambassade de Palestine à Alger, M. Haitem, a déclaré, à l'ouverture de cette manifestation, que la troupe Assayel "est devenue, désormais, un fidèle partenaire du Festival culturel de Tizi-Ouzou". Cette troupe artistique, a-t-il rappelé, avait pris part à toutes les éditions de ce Festival, "à l'exception de la troisième, survenue en nombre 2008, moment qui a coïncidé avec le raid sioniste sur la bande de Ghaza". "Hier nous étions à Sidi Bel Abbes, aujourd'hui nous voilà à Tizi-Ouzou pour danser et chanter pour Ghaza, Ramallah, Al Jalil, El Qods et toutes les villes palestiniennes", a affirmé M. Haithem qui a tenu à réitérer, à partir de Tizi-Ouzou, l'appel de son pays meurtri à tous les pays arabes pour "faire taire leurs divergences et unir leurs forces et les mettre au service de la cause palestinienne". La troupe palestinienne figure par les neuf troupes étrangères participants à ce Festival aux côtés de la Syrie, Jordanie, Tunisie, Sénégal, Cote d'Ivoire, Guinée, Mali et France immigration. Situant l'objectif de ce Festival, institué en 2005, Mme Saada, représentante du ministère de la Culture, a indiqué que "cette manifestation est une passerelle destinée à mettre en relation les peuples africains et arabes et à leur offrir un espace de dialogue et d'échanges interculturels pour davantage de compréhension et de solidarité avec l'autre". "La relance culturelle amorcée depuis 2000, sous la conduite du président de la République, participe d'une dynamique nationale de développement axée sur la promotion de la chose culturelle, comme garant de l'épanouissement et du bien être du citoyen", a-t-elle ajouté, en rappelant "les moyens colossaux alloués par l'Etat à ce secteur pour le tirer de sa léthargie". Outre des spectacles de danse et de chant, cette manifestation prévoit à son programme l'organisation d'un colloque sur le thème "La symbolique dans les danses populaires africaines", une exposition de costumes et instruments de musique spécifiques aux troupes participantes, ainsi qu'un marché destiné à la promotion des produits artisanaux locaux, rappelle t-on.