Le ministre de la Justice, garde des sceaux, M. Tayeb Belaiz a souligné mardi à Alger, que l'article publié par le quotidien "El Watan" concernant la prétendue implication de son fils dans une affaire de trafic de drogue et de blanchiment d'argent avait pour objectif de "compromettre ma réputation et porter atteinte à celle de certains cadres de l'Etat". Dans une déclaration à la presse à l'issue d'une séance plénière du Conseil de la Nation consacrée à l'examen du projet du code maritime, M. Belaiz a indiqué que l'accusation contre son fils portait "atteinte à la réputation de la famille Belaiz" et avait pour objectif de "compromettre la réputation du père". Cette information "tendancieuse" vise à "ternir la réputation de certains cadres de l'Etat", a ajouté M. Belaiz. M. Belaiz a affirmé que lorsqu'il avait accepté d'assumer cette responsabilité, il savait qu'il allait "déranger certaines personnes détentrices de fonds et certains barons qui ne soupçonnaient pas qu'ils allaient être un jour estés en Justice ou incarcérés". "Lorsque j'ai livré cette bataille, je savais pertinemment que ces personnes n'allaient pas m'accueillir avec des fleurs, c'est pourquoi je me suis préparé à ce genre de campagnes", a-t-il ajouté. Plus explicite, le ministre a qualifié d'"inacceptables les accusations portées contre mon fils, des accusations dénuées de tout fondement et n'ayant même pas été vérifiées". Le mis en cause "n'a aucun lien de parenté avec ma famille", a-t-il ajouté. Beaucoup de familles sur le territoire national portent le nom de "Belaiz", on en trouve à Maghnia, à Sétif et dans certaines régions frontalières avec le Maroc, a souligné le ministre précisant que toute personne portant le nom de Belaiz n'est pas forcément le fils du ministre Belaiz. M. Belaiz a indiqué qu'il ne pouvait pas en tant que personnalité publique empêcher que l'on porte atteinte à son statut de ministre, estimant "inacceptable que l'on tente de toucher à la vie privée de Tayeb Belaiz et d'accuser son fils d'implication dans une affaire de trafic de drogue et de blanchiment d'argent". A ce propos, le ministre a mis l'accent sur l'importance de mener une enquête en bonne et due forme, de s'assurer des informations et de ne pas dévier des objectifs "nobles" dans le seul objectif de se venger. Il a appelé, dans ce contexte, les parties ayant propagé l'information à "présenter des excuses".