KAMPALA (Ouganda)- Le président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika, a affirmé mardi à Kampala (Ouganda) qu'il est important de rester attachés au respect des mandats sur la réduction de gaz à effet de serre qui fondent les négociations en cours dans la perspective de définir une deuxième période d'engagement. "Il est important que nous restions fermement attachés au respect des mandats qui fondent les négociations en cours aux fins de la définition d'une deuxième période d'engagements chiffrés et quantifiés de réduction de gaz à effet de serre pour les pays industrialisés, au titre du Protocole de Kyoto", a recommandé le président Bouteflika dans une allocution sur les changements climatiques lors de la 15e session de la conférence des chefs d'Etat et de gouvernement qui se tient dans la capitale ougandaise. Pour le chef de l'Etat, c'est dans cette optique que les Africains défendent une position commune dans le processus de négociations en cours pour un régime climatique mondial post-2012, dont le sommet de Copenhague, en décembre 2009, a constitué une "étape significative". "Nos pays continueront de négocier de bonne foi, dans un esprit ouvert et constructif sur la base des résultats de Copenhague et conformément aux principes fondamentaux de la Convention et des mandats qui fondent ces négociations", a souligné le chef de l'Etat. Il a affirmé que ces pays sont "prêts à donner toutes les chances de réussite au processus en cours en vue de la conférence de Cancun (Mexique), même si nous sommes conscients que les négociations seront âpres et difficiles, les principales questions litigieuses étant demeurées en suspens, en raison des enjeux économiques et financiers considérables que comportent les questions environnementales". Se référant à la conférence de Copenhague sur les changements climatiques (décembre 2009), le chef de l'Etat a indiqué que les résultats de celle-ci "doivent être consolidés et mis en oeuvre", relevant qu'"il y va de la crédibilité de nos partenaires". "L'allocation de 30 milliards de dollars (USD), prévue pour la période 2010-2012, la mobilisation d'un financement de l'ordre de 100 milliards de dollars (USD) par an à l'horizon 2020 et l'affectation d'une part significative de ces ressources à l'Afrique, constitueront un test déterminant de la volonté de la communauté Internationale à s'attaquer aux causes et remédier aux conséquences des changements climatiques", a ajouté le président Bouteflika. Il a réaffirmé l'engagement de l'Algérie à lutter contre les changements climatiques, précisant que l'Algérie attache une "attention particulière" à ce phénomène du fait de sa vulnérabilité écologique due à son climat aride et semi-aride et de sa vulnérabilité économique en raison de sa dépendance des recettes d'exportation d'hydrocarbures.