Les Ivoiriens célébraient samedi à Abidjan le cinquantenaire de l'indépendance de leur pays, qui se prépare à une élection présidentielle le 31 octobre prochain, censée mettre fin à la crise politico-militaire. Les commémorations du cinquantenaire ont été inspirées par la "sobriété", a indiqué le chef de l'Etat Laurent Gbagbo lors d'une cérémonie qu'il a présidé. Il a indiqué avoir renoncé au "grand défilé" militaire initialement prévu. Les festivités ont été donc marquées par une simple prise d'armes et un défilé des forces de défense et de sécurité ivoiriennes, sur le parvis de la présidence, selon les agences de presse. Dans son allocution, M. Gbagbo s'est félicité qu'une nouvelle date de l'élection présidentielle ivoirienne ait été fixée au 31 octobre, après plusieurs reports. "Nous voulions absolument voir clair dans l'horizon électoral avant la fête du 7 août", a-t-il dit, jugeant que pour la première fois la date fixée était tenable. Reporté plusieurs fois depuis la fin du mandat de Gbagbo en 2005, le scrutin est censé clore la crise politico-militaire née du coup d'Etat avorté en 2002, à l'encontre du président, et qui a divisé le pays en un sud loyaliste et un nord tenu par l'ex-rébellion des Forces nouvelles (FN). Le respect du 31 octobre exige que soient relevés rapidement de lourds défis liés aux opérations électorales et au désarmement des FN. Les célébrations ont inclu un colloque sur "l'indépendance et ses perspectives en Afrique subsaharienne" cette semaine dans la capitale politique Yamoussoukro et une "fresque chorégraphique" sur l'histoire du pays, une ex-colonie française.