Engagement «En Afrique, la vocation de la France n'est pas d'être le gendarme», a affirmé le ministre français. Le ministre des Affaires étrangères français a également plaidé pour «des élections ouvertes à tous» en Côte d'Ivoire. Cette déclaration du chef de la diplomatie française intervient à la suite de l?accord conclu entre les parties ivoiriennes. Il a réaffirmé la nécessité de «mettre en ?uvre tous les engagements pris à Marcoussis et à Accra, pour conduire des élections ouvertes à tous, pour engager réellement le désarmement dans un pays réunifié». Certes, «c'est une solution exigeante, difficile», a-t-il dit. «Il n'y en a pas d'autre», a-t-il ajouté. Et de poursuivre : «En Afrique, la vocation de la France n'est pas d'être le gendarme, la vocation de la France est d'être le partenaire du développement, le partenaire de la paix, le partenaire de la stabilité de ce grand continent.» S?agissant du rapatriement des Français de Côte d'Ivoire, un décret sera prochainement promulgué, étendant la loi du 27 décembre1961 relative à l'accueil et à la réinstallation des Français d'outre-mer qui avait été adoptée pour les Français d'Algérie. Pour sa part, le secrétaire général de l'ONU, Kofi Annan, s'est félicité, hier, de l'accord conclu par les parties ivoiriennes en vue de la mise en application des accords de Marcoussis et Accra, après la médiation du président sud-africain Thabo Mbeki, a indiqué le porte-parole de l'ONU, Fred Eckhard. Dans un communiqué, «le secrétaire général appelle toutes les parties ivoiriennes à saisir cette occasion et à faire en sorte qu'un progrès réel, essentiel pour la préparation d'élections en octobre 2005, soit accompli». Au terme d'une médiation de cinq jours en Côte d'Ivoire au nom de l'Union africaine (UA), M. Mbeki avait annoncé, lundi, à Abidjan, un accord de toutes les parties sur quatre propositions pour tenter d'accélérer l'application des accords de paix interivoiriens de Marcoussis. Ces propositions posent le principe de l'adoption rapide par l'Assemblée nationale ivoirienne des réformes politiques prévues par Marcoussis, du début du processus de désarmement, du retour en fonction des ministres de la rébellion au sein du gouvernement de «réconciliation nationale» et, enfin, de la nécessité d'un «retour à la sécurité» dans tout le pays. Le lendemain, les députés ivoiriens ont fixé au 10 décembre l'examen de la révision de l'article 35 de la Constitution sur les conditions d'éligibilité à la présidence de la République, question centrale dans la crise politique que traverse la Côte d'Ivoire depuis le milieu des années 1990.