Le président de la cellule d'assistance judiciaire pour l'application de la Charte pour la paix et la réconciliation nationale, Merouane Azzi, a souligné, jeudi à Alger, que 6420 dossiers de disparus sur 6544 avaient été réglés. Des jugements de décès ont été prononcés pour les disparus dont les dossiers ont été traités et les familles indemnisées, a précisé M. Azzi lors d'une conférence-débat au siège du quotidien El-Moudjahid. 124 dossiers de disparus n'ont pas encore été traités car les familles de ces disparus n'ont pas obtenu de constat de disparition, document indispensable pour le retrait du jugement de décès, a-t-il souligné. Douze familles de disparus ont refusé l'indemnisation, a-t-il ajouté, précisant qu'il s'agit de familles "en relation avec les associations qui prétendent défendre les droits des familles de disparus". M. Azzi a, dans ce contexte, dénoncé l'exploitation du dossier par certaines associations en collaboration avec des organisations internationales. Concernant les personnes se trouvant à l'étranger ayant voulu bénéficié des mesures de la réconciliation nationale et qui se sont plaints de la lenteur de la procédure, l'intervenant a affirmé que des jugements par contumace avaient été prononcés contre la plupart d'entre elles. Leurs dossiers sont transmis par les représentations diplomatiques algériennes à l'étranger au ministère des Affaires étrangères, puis au ministère de la Justice qui les transmet au parquet de la chambre d'accusation des cours de justice, a-t-il fait savoir. Le dossier revient par le parcours inverse, ce qui explique la lenteur de la procédure, a-t-il ajouté. M. Azzi a tenu à réaffirmer que "tous les dossiers de la réconciliation nationale seront traités et que les portes de la réconciliation nationale demeurent ouvertes".