Les violences électorales qui avaient débuté samedi pour se poursuivre dimanche dans la banlieue de Conakry (Guinée) entre des militants des partis des deux candidats au second tour qui doit avoir lieu le 19 septembre, Cellou Dalein Diallo et Alpha Condé, ont fait un mort et 50 blessés, a-t-on annoncé dimanche de source officielle. Pour empêcher de nouveaux incidents, le gouvernement de transition du Premier ministre Jean-Marie Doré, réuni en urgence dimanche, a décidé de suspendre toute manifestation de rue liée à la campagne électorale, mais autorisé sa poursuite à la radio et à la télévision nationales. Ces deux partis se sont accusés mutuellement d'être à l'origine de ces violences entre leurs militants qui se sont affrontés à coups de pierres et ont pris à partie des véhicules qui circulaient dans le quartier. Les violences du week-end se sont produites après le jugement d'un tribunal de la banlieue de Conakry qui a condamné jeudi deux dirigeants de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni), dont son président, Ben Sékou Sylla, à un an de prison ferme pour "fraude électorale". Les manifestations de rue liées à la campagne électorale du second tour de la présidentielle en Guinée sont interdites à la suite de violences qui se sont déroulées à Conakry, ont rapporté dimanche les agences de presse citant le gouvernement guinéen. Réuni en session extraordinaire à Conakry, le gouvernement de transition du Premier ministre Jean-Marie Doré a en revanche décidé de maintenir la campagne à la radio et à la télévision nationales, précise la même source. La décision de suspendre les manifestations de rues a été prise pour empêcher de nouvelles violences entre partisans des deux candidats en lice pour le deuxième tour, prévu dimanche 19 septembre, Cellou Dalein Diallo et Alpha Condé. Après ceux de samedi qui avaient fait une vingtaine de blessés, de nouveaux incidents ont éclaté dimanche dans la banlieue de Hamdallaye où se trouvent les sièges des partis des candidats, l'Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG) de Diallo et le Rassemblement du peuple de Guinée (RPG) de Condé.