Des experts ont appelé mercredi à Alger les opérateurs économiques algériens à s'impliquer davantage dans les procédures de la normalisation, soulignant l'absence d'une "veille normative" en Algérie. Intervenant lors d'une conférence sur la normalisation et la certification, organisée en marge du 4e Salon international "Alger Industries 2010", M. Boualem Attou, responsable à l'Institut algérien de la normalisation (IANOR), a déploré le fait que "le système Algérien de normalisation fonctionne à un rythme insuffisant". Corroborant ses propos, il a expliqué que le problème récurrent découle du faible intérêt que les entreprises algériennes accordent à la normalisation. Pour y remédier à cette situation, le conférencier a incité toutes les parties prenantes au processus de normalisation, en l'occurrence les producteurs, les associations de consommateurs et les représentants des pouvoirs publics à s'organiser dans des comités techniques, susceptibles de jouer le rôle de sensibilisateurs. Pour lui, l'essor de la normalisation dans notre pays devrait permettre aux produits conformes aux normes d'émerger, en isolant les produits contrefaits qui constituent "un danger pour les consommateurs". Dans les conditions actuelles de la sous normalisation, "il est impossible de placer des produits algériens sur les marchés étrangers",a-t-il soutenu. Pour ce qui est de la certification des produits en Algérie, une autre responsable à l'IANOR, Mlle Akbibouche, a regretté le fait que "la certification de produits n'est pas exigée dans le marché national". "La certification de produits en Algérie se fait par rapport aux normes algériennes, le produit certifié doit être revêtu du logo +Tedj+.C'est une garantie que le produit est conforme aux normes algériennes". Toutefois, prés de 16 entreprises seulement ont bénéficié de la marque Tedj, a-t-elle indiqué, estimant que "ce chiffre reste insuffisant par rapport aux autres pays". "La certification valorise l'image de l'entreprise dans le marché national et international, et assure la compétitivité et l'obtention de la confiance des utilisateurs", a-t-elle expliqué.