Le Pakistan a déposé mercredi, au nom de l'Organisation de la conférence islamique (OCI), une résolution auprès du Conseil des droits de l'homme de l'ONU qui appelle la communauté internationale à condamner les "appels à l'autodafé du Coran". Cette résolution fait suite au projet avorté d'un pasteur d'une église évangéliste américaine qui entendait brûler des centaines d'exemplaires du Saint Coran, le jour de la commémoration des attaques du 11 septembre 2001 aux Etats-Unis. L'OCI (57 pays musulmans) demande ainsi au Conseil de "condamner cet "appel récent d'un groupe extrémiste. Prenant la parole devant le Conseil des Droits de l'Homme réuni à Genève, le secrétaire général de l'OCI, Ekmeleddin Ihsanoglu, avait également évoqué le 16 septembre "l'interdiction de construire des minarets, l'organisation d'événements visant à inciter la haine" comme brûler des exemplaires du Coran et "d'autres mesures discriminatoires". Le pasteur américain, Terry Jones, d'un groupe religieux de Floride, qui avait menacé de brûler le Coran, pour marquer les attentats du 11 septembre 2001, avait renoncé à son projet lequel avait suscité une vague d'indignation et de protestation à travers le monde entier.