Des assises nationales sur les mathématiques ont débuté lundi à l'université de Béjaïa, avec au menu, la quête de voies et moyens nouveaux en mesure de renforcer la dynamique qui caractérise ces sciences et leur appui de sorte à constituer, conjointement avec d'autres disciplines, le fer de lance de la recherche scientifique en Algérie. Etalée sur deux jours, cette rencontre va servir d'occasion pour la mise en place d'un "pôle d'excellence en mathématiques", auquel d'ores et déjà est confiée la mission de son lancement. Ainsi, après les travaux en plénière, plusieurs ateliers ont été mis en place de sorte à en faire un état des lieux exhaustif, qu'il s'agisse de l'enseignement, des publications, de l'encadrement, des laboratoires ou de la place et du rôle de la société savante. Un examen particulier est retenu, à cette notion de pôle d'excellence, et au sein duquel les experts en la matière, comptent affiner leur vision envers le contenu de la recherche dans les domaines de l'analyse, l'analyse fonctionnelle, la physique mathématique et autres. L'ouverture des travaux a donné l'occasion à de nombreux chercheurs de mettre en évidence le potentiel que recèle l'Algérie en la matière et qui se trouve être parmi les plus significatifs en Afrique. Dans plusieurs sous-domaines, notamment, en probabilité statistique, recherche opérationnelle, mathématiques appliquées, mathématiques pures ou applications multidisciplinaires, la recherche nationale se trouve dans le peloton de tête du continent, ce qui est encourageant pour la poursuite de l'effort dans le but de se mettre au diapason des pays, dont la renommée est fort établie. Pour le professeur Benzaghou, président de la société mathématique d'Algérie, l'intérêt désormais consiste à "fédérer les énergies en mobilisant les chercheurs et les ressources humaines, en un mot, les compétences pour asseoir un vrai pôle d'excellence mais aussi pour assurer la compétition internationale". En fait, d'aucun ont reconnu que désormais, le problème de la recherche n'a plus son pendant matériel, l'Etat ayant assuré les financements nécessaires par delà les besoins. "Nous avons de l'argent mais nous peinons à les absorber", reconnaitra, à ce titre le professeur Sellami, de la Direction générale de la recherche scientifique et du Développement technologique. Aussi, l'effort attendu est de susciter un surcroît d'intérêt pour la recherche et son corollaire, inhérent à la production scientifique d'une part et à rendre celle-ci plus visible, d'autre part. "Il est impératif de s'indexer sur les critères d'évaluation et de classement universel" a plaidé, à ce titre, le professeur Hamouli, qui, en abordant le thème "du système national de documentation en ligne", a mis en relief l'importance pour la notoriété des chercheurs, des établissements universitaires, et du pays en général. Des recommandations concrètes sont prévues au terme des travaux dont la clôture interviendra mardi.