De notre correspondant à Béjaïa Kamel Amghar L'université des sciences et technologies Abderrahmane Mira de Béjaïa œuvre, depuis au moins quatre ans, à créer les synergies indispensables entre les entreprises économiques, les collectivités locales et la communauté universitaire afin de trouver ensemble les voies et moyens adéquats pour booster le développement local et régional. La démarche a rencontré, il faut le souligner, un grand intérêt. Jeter des ponts entre ces trois partenaires revient à insérer l'université dans son milieu naturel et économique car, estime Djoudi Merabet, recteur de l'université de Béjaïa, «le triptyque université-entreprises-pouvoirs publics constitue le socle même des pôles d'excellence et de compétitivité». C'est dans cet objectif que le nouveau campus d'Aboudaou abritera, mardi et mercredi prochains, la deuxième édition du «forum de Béjaïa» qui sera consacré cette année aux rapports entre la recherche universitaire et le monde productif. Cette rencontre annuelle entre les trois partenaires poursuit, pour rappel, plusieurs objectifs dont l'amplification des relations entre le secteur industriel et les universités par un transfert de compétence et de savoir-faire des laboratoires de recherche vers les acteurs économiques, l'orientation et l'insertion professionnelle des étudiants diplômés, le soutien à l'émergence des entreprises innovantes, l'encouragement des échanges de coopération entre formateurs et employeurs, et l'enracinement de l'esprit d'entreprise chez l'étudiant. L'édition précédente avait regroupé une soixantaine d'exposants et plusieurs milliers de visiteurs. «L'initiative avait permis aux chercheurs et aux chefs d'entreprise d'examiner ensemble les possibilités et de lancer un partenariat nouveau. Plusieurs conventions ont été signées à cette même occasion avec de grandes entreprises nationales, dont Cevital, l'EPB, l'EPEAL, SOMACOB et l'EDIMCO», insiste toujours Djoudi Merabet en soulignant qu'en plus de sa mission classique qui consiste à produire, conserver et transmettre le savoir, «l'université a aujourd'hui le devoir d'apporter sa contribution au développement et de participer à l'insertion professionnelle de ses diplômés», tient-il à ajouter. Pour cette fois, une quarantaine d'entreprises, dont Sonelgaz, Algérie-Télécom, la SAA, l'EPAD, le groupe Ferphos, Condor- electronics, Anabib et BMT (Béjaïa Mediterranean Terminal), ont confirmé leur participation à cette rencontre. Exposer leur politique de recrutement aux étudiants et aux chercheurs, renforcer leur notoriété grâce aux supports et outils de communication mis en place à cet effet, prospecter un gisement de compétences et nouer des relations d'affaires avec d'autres entreprises présentes figurent en tête des préoccupations de ces entités économiques. A ce propos, l'université de Béjaïa s'apprête à signer d'un important contrat de recherche-développement avec le groupe Ferphos et des conventions de partenariat avec l'EPAD, l'ENG (granulats) et Verital d'Alger. L'occasion sera également saisie pour récompenser les majors de promotion dans toutes les disciplines, dont une seconde promotion de gestionnaires de sites Web doublement diplômée par l'université de Béjaïa et son homologue Paris XIII de France.