Les négociations de paix sur le Darfour (ouest du Soudan) reprennent mercredi à Doha, capitale du Qatar, où le gouvernement soudanais et le Mouvement de la libération pour la Justice (MLJ), tenteront une nouvelle fois de parvenir à un accord en vue d'un règlement pacifique du conflit du Darfour. Ce nouveau round a été qualifié de "décisif" pour établir une feuille de route pour les habitants de cette province troublée de l'ouest du Soudan. Le processus de paix de Doha a permis, jusqu'ici, de conclure des accords cadres de paix avec deux principaux groupes rebelles du Darfour, à savoir, le Mouvement pour la justice et l'égalité (JEM), et le Mouvement de la libération pour la Justice (MLJ). Ce dernier est né d'une récente alliance de factions rebelles. Cependant, d'autres mouvements rebelles du Darfour dont l'Armée de libération du Soudan (ALS) renoncent toujours à participer au processus de Doha. Le 20 septembre, le ministre d'Etat qatari aux Affaires étrangères, Ahmad ben Abdullah al-Mahmoud avait émis l'espoir que toutes les parties impliquées dans le processus de paix au Darfour puissent aboutir à un accord de paix final "d'ici la fin de cette année". Depuis son déclenchement en 2003, le conflit au Darfour aurait fait quelque 10.000 morts, selon Khartoum qui conteste le bilan avancé par l'Onu parlant de 200.000 tués et plus de 2,7 millions de déplacés.