L'association SOS 3e âge "Ihcène" a appelé jeudi à Alger à la généralisation de la prise en charge médiale à domicile des personnes âgées sur l'ensemble du territoire national. "Il n'y a qu'un seul médecin à El-Biar qui assure la prise en charge médicale à domicile pour des personnes âgées", a noté Me Souad Chikhi, présidente de l'association, ajoutant "que l'Etat doit intervenir pour assurer les soins à domicile pour les personnes âgées incapables de se déplacer". Cet appel s'inscrit dans un ensemble de propositions émises par l'association pour le peaufinage du projet de loi relative à la protection des personnes âgées. Trois autres propositions ont été détaillées par Me Ali Haroun, juriste militant au sein de l'association, lors d'une conférence de presse donnée à El-Moudjahid. La première proposition soumet une aide financière pour les enfants incapables de subvenir aux besoins matériels de leurs parents pour prévenir les abandons. La deuxième proposition réclame le retour des assistantes sociales dans les APC pour prévenir l'abandon des parents. La troisième appelle à la réorganisation des hospices pour une meilleure prise en charge de leurs occupants. L'association Ihcène a été sollicitée pour émettre son appréciation sur le projet de loi relative à la protection des personnes âgées, élaboré par une commission spéciale de l'Assemblée populaire nationale (APN). Il est prévu d'examiner ce projet de loi par le parlement dans les quelques jours à venir. Les membres de l'association Ihcène ont contesté un article du projet qui prévoit une sanction contre les enfants qui abandonnent leurs parents, expliquant que "charger des enfants incapables de prendre en charge leurs parents n'arrange rien", ont estimé Me Haroun et Me Chikhi. Sur un plan plus large, les intervenants ont proposé la réduction du nombre d'articles du projet de loi de 40 à 10 "pour plus d'efficacité". "10 articles résumant l'essentiel des droits des personnes âgées seront plus efficaces que 40 autres vastes, trop exigeants et un peu idéalistes", a estimé Me Haroun.