OUZOU (Algérie) - Après un parcours sans faute en phase des poules, à l'issue duquel ils ont engrangé 14 points sur un total des 18 possibles, les Canaris du Djurdjura sont déterminés à survoler les Corbeaux du TP Mazembé du Congo, lors de la demi-finale aller qui les mettra aux prises, dimanche, au stade de cette dernière formation, détentrice de ce titre. Si la qualification pour la finale de cette prestigieuse compétition continentale se jouera en deux rencontres (aller et retour), il n'en demeure pas moins que c'est du résultat de ce lointain et fastidieux déplacement au pays de Patrice Lumumba, que dépendra la marge de manœuvre des camarades du capitaine Douicher Lamara, dans le match retour que livrera la JSK à son homologue congolais, dans une quinzaine de jours, au stade du 1er novembre de Tizi-Ouzou. Partant de ce fait, les "Jaune et Vert" sont conscients de la nécessité de faire la différence chez l'adversaire même, en se jetant pleinement dans la "bataille" de Lubumbashi, afin d'y réaliser un résultat positif qui leur permettra d'accroître leurs chances d'arracher le ticket d'accès en finale, et surtout de gagner en confiance pour gérer efficacement le match retour, dans leur jardin et devant leur public. C'est uniquement dans ce cas, qu'il est permis de considérer comme étant avantageux le fait de se déplacer avant de recevoir, sachant qu'en Afrique les arbitres, en général, n'ont pas la réputation d'être impartiaux, en prenant fait et cause pour les équipes qui jouent à domicile, alors que la tendance dans le football moderne est à la sportivité et au fair-play, permettant à des équipes de gagner hors de leur base, sans avoir à craindre des représailles de la formation adverse ou de son environnement, comme cela arrive souvent sur des stades européens. Anticipant sur cet état d'esprit voulant que l'équipe qui reçoit n'ait pas le droit de perdre sur son terrain, on ne sait au nom de quel sacerdoce, si ce n'est celui de la subjectivité, pour ne pas dire du chauvinisme, diamétralement opposé à l'éthique sportive, le président du club, Moh Cherif Hannachi a promis aux fans de la JSK de faire jouer (en cas de qualification) le match de la finale au stade de Tizi-Ouzou, à condition, a-t-il suggéré, que le public fasse preuve de vigilance et de sportivité pour assurer un bon déroulement du match retour des demi finales contre le TP Mazembé, prévu dans 15 jours à Tizi-Ouzou. Il faut rappeler que le club a été sanctionné par la CAF qui lui a infligé une amende de 25000 dollars pour jet de fumigènes et autres projectiles sur la pelouse, lors du match contre le Ahly du Caire. Comme il est d'usage que, qui veut aller loin ménage sa monture, les dirigeants de la JSK n'ont rien laissé au hasard et n'ont ménagé aucun effort pour atteindre cette phase des demi finales, qu'ils comptent dépasser en allant en finale pour s'adjuger ce sacre continental manquant à son palmarès. En effet, ce parcours n'est qu'un juste retour sur les intenses préparatifs entrepris par le club, qui n'a observé aucun jour de répit depuis le mois de juin. Pour capitaliser davantage ces efforts, en plus des séances de mise en condition physique et d'affinement du dispositif tactique, l'entraîneur helvétique n'a pas omis également le travail psychologique, indispensable pour le maintien de la concentration et de la sérénité du groupe, dont les éléments ont été instruits pour ne pas contester les décisions de l'arbitre, et d'éviter de tomber dans le " panneau" de la provocation pouvant venir de ce dernier ou des joueurs de l'équipe adverse. La JSK possède de réels atouts pour relever le défi et poursuivre sa lancée, en damant le pion à son vis-à-vis dans son antre, comme elle l'avait fait auparavant contre les équipes égyptiennes du Ahly et d'Ismaily, même si la tâche parait ardue face au tenant du titre contenant plusieurs internationaux en son sein.