Un second débrayage a été déclenché mardi, après celui de la veille, par des travailleurs du complexe ArcelorMittal Annaba dans d'autres ateliers de production, apprend-on d'un responsable syndical. Les revendications ont trait à la réouverture du siège du syndicat d'entreprise et à la reprise des négociations sur les augmentations des salaires et des primes, a ajouté le secrétaire général du syndicat d'entreprise. Ce mouvement a touché l'aciérie à oxygène numéro 2, l'unité de maintenance industrielle et l'atelier de galvanisation, a précisé Smain Kouadria, indiquant que les grévistes demandent également à la direction générale d'ArcelorMittal Annaba "d'assurer la sécurité dans les sites de travail" et de "procéder à la régularisation, en vertu d'un accord signé avec l'employeur, de la relation de travail de près de 300 employés versés dans l'activité de sous-traitance et arrivés en fin de contrat". Le siège du syndicat d'entreprise avait été fermé et les négociations sur les augmentations salariales et les primes suspendues à la suite de la naissance, en août dernier, d'un conflit opposant le syndicat d'entreprise au comité de participation à cause d'une question de "représentativité", rappelle-t-on. Des membres du comité de participation de l'usine qui avaient protesté lundi devant le siège de l'union de wilaya UTGA, continuent de revendiquer "la dissolution du syndicat d'entreprise et de son bureau exécutif", selon leurs déclarations. Le chargé de la communication auprès d'ArcelorMittal Annaba, Mohamed Guedha, avait déclaré à propos de ce conflit "syndicalo-syndical" que l'employeur "ne privilégiait aucun partenaire par rapport à un autre". L'usine ArcelorMittal Annaba emploie quelque 6.000 travailleurs pour une capacité théorique de production de l'ordre de deux millions de tonnes d'acier liquide par an.