Le syndicat d'entreprise d'ArcelorMittal Annaba a déposé plainte, mercredi après-midi, contre les membres du comité de participation (CP) pour "entrave à l'exercice syndical" et "utilisation de la violence à l'origine du blocage du processus des négociations sur les augmentations salariales", a-t-on appris de son secrétaire général. Cette plainte, seconde du genre depuis le déclenchement d'un conflit opposant depuis août dernier le syndicat et le CP, était "devenue nécessaire" après que des délégués syndicaux eurent été l'objet, mercredi, "d'intimidations et de menaces" et "empêchés d'accéder aux ateliers", a précisé Smain Kouadria. La question de représentativité est la raison principale de ce conflit syndicalo-syndical du fait que le CP d'ArcelorMittal d'Annaba avec à sa tête Abdelamdjid Bourai, considère que le syndicat "n'est pas crédible pour défendre les intérêts des travailleurs dans les négociations avec l'employeur". L'inspection du travail d'El Hadjar avait demandé à la direction générale d'ArcelorMittal Annaba et à son partenaire syndical, il y quelque jours, de reprendre les négociations sur les augmentations salariales et les primes, rappelle-t-on. Contacté par l'APS, avant l'appel de l'inspection du travail à la reprise des négociations, le chargé de la communication auprès de la direction générale d'ArcelorMittal, Mohamed Guedha, avait déclaré que l'employeur "ne privilégie pour le moment aucun partenaire par rapport à un autre". Le complexe sidérurgique ArcelorMittal Annaba, affecté par deux grèves depuis janvier dernier, emploie quelque 6.000 travailleurs pour une capacité théorique de production de deux millions de tonnes d'acier liquide par an.