La gestion et la conservation de la biodiversité continentale dans le bassin méditerranéen est le thème d'un séminaire international, ouvert lundi à Tlemcen. En ouverture de cette rencontre de trois jours, organisée conjointement par le Parc national de Tlemcen et la faculté des sciences de la Nature et de la Vie et à laquelle prennent part des experts et chercheurs d'universités algériennes et méditerranéennes, L'expert algérien Benabdelli Kheloufi a abordé la stratégie de gestion durable de la biodiversité dans le bassin méditerranéen. Le conférencier a, de prime abord, souligné que "la biodiversité est devenue depuis les années 1990 une notion incontournable de l'écologie et de la protection de l'environnement" et que "sa préservation doit faire face à deux formes d'agresseurs, à savoir les activités humaines et l'environnement climatique". Dans ce cadre, il a précisé que la région de la méditerranée est un "espace avec un contexte humain si complexe et si agressif envers la nature et que sans le comprendre, il est illusoire de le développer sans le perturber". Il a ensuite expliqué que "sept plaies" menacent la biodiversité, en citant "la perte et la dégradation de l'habitat, la pollution, la modification du milieu, la surexploitation des richesses naturelles, les catastrophes naturelles, l'introduction d'espèces exotiques envahissantes, les perturbations humaines et les options politiques d'aménagement du territoire". L'orateur a affirmé également que "la préservation de la biodiversité ne peut se concrétiser qu'à travers une réelle prise en charge des sources de dangers potentiels que sont la perte et la dégradation des habitats par la construction d'équipements structurants (barrage, infrastructures côtières, aménagement des espaces, ... etc), la pollution, la sécheresse, les espèces exotiques envahissantes et autres. Les travaux de la première journée de ce séminaire international ont été marqués par la présentation d'une série de communications abordant, entre autres, "les zones importantes pour les plantes en Algérie", "Les orchidées d'Algérie et de Tunisie, un exemple de travail collaboratif sur la flore du Maghreb", "la biodiversité des champs d'Oranie" et "la situation actuelle du Parc national de Ligurie (Italie)". D'autres thèmes visant à faire, d'une part le bilan des objectifs fixés pour enrayer l'érosion de la biodiversité, et d'autre part de débattre des derniers progrès méthodologiques et conceptuels permettant la préservation de la biodiversité, sont au programme de cette rencontre. L'année 2010 a été proclamée par les Nations-Unies comme année internationale de la biodiversité.